Voilà l’une des recommandations proposées par le CAA lors de l’audience tenue lundi le 15 mai devant le Conseil d’experts chargé d’étudier les propositions de hausses des contributions d’assurance présentées récemment par la SAAQ.
« Le réalisme doit primer afin de garantir la survie du régime public d’assurance », a notamment indiqué Mme Sophie Gagnon, directrice des relations publiques et gouvernementales de l’organisme, « mais le gouvernement doit absolument mettre en place un ensemble de conditions préalables qui soutiendront l’exercice de redressement nécessaire. »
Pour le CAA, le gouvernement devrait profiter de la profonde réflexion en cours pour revoir les divers mandats de la SAAQ.
Selon l’organisme à but non-lucratif, assurer et indemniser, voilà la raison d’être fondamentale du régime public québécois, mission initiale dont on l’a éloignée au fil des ans.
L’organisme estime toutefois que la Société doit poursuivre (et intensifier) la promotion de la sécurité routière. Le bilan des victimes de la route doit s’améliorer sinon, on n’en finira plus d’augmenter les contributions des assurés.
CAA-Québec dit avoir consulté ses membres sur le projet de la SAAQ pour refléter leur position dans son mémoire.
« Nos membres reconnaissent que le redressement est nécessaire, mais avouons que la pilule est dure à avaler », a nuancé Mme Gagnon. « Il nous faut entre autres payer aujourd’hui pour des années de laxisme et pour l’ingérence du gouvernement qui s’est servi à coups de milliards dans les surplus qu’a déjà réalisés la SAAQ. Espérons qu’on tirera du passé les leçons essentielles à la survie de ce régime unique qui a pourtant fait ses preuves et qui est même envié dans le monde. »