La plus récente une du journal satirique Charlie Hebdo a créé des vagues d’une ampleur digne de celles générées par un tsunami.
Un an après avoir été elle-même victime d’un attentat sanglant innommable, l’équipe du Charlie Hebdo ne lâche pas la pédale d’accélération et reprend l’horrible attentant de Bruxelles sur sa une, avec en vedette un Stromae et une parodie de son « Papaoutai ».
La une « Papa où t’es? » de Charlie Hebdo a créé une véritable commotion chez les proches du chanteur, dont le père est mort dans des circonstances similaires à celles dépeintes dans la caricature, et soulevé une polémique qui ne s’estompe pas.
Dans un camp ceux qui prônent la liberté d’expression à tout prix et le droit de rire de tout, et dans l’autre ceux qui estiment qu’il y a une limite à cette même liberté, au nom du respect et du bon goût.
Certains affirment que l’incapacité à rire des événements les plus tragiques est un choix personnel, mais surtout une preuve que le terrorisme a remporté une manche.
Mais d’autres croient plutôt qu’il est justement temps de s’unir contre la terreur et d’éviter de s’entre-déchirer ou de s’humilier mutuellement.
Chose certaine, Charlie Hebdo a gagné un certain droit de parole de par le drame qu’il a vécu, et on ne pourra le taxer de ne pas être fidèle à lui-même, aussi irrévérencieux soit-il.