Cueillir des champignons peut être dangereux pour la santé

Crédit:

(AFP) – Avant même d’arriver dans l’assiette, le champignon peut être dangereux pour la santé. Cette saison encore, pompiers et gendarmes multiplient les interventions lourdes au secours de cueilleurs de cèpes et de girolles qui se perdent, se blessent et, occasionnellement, se tuent.

Depuis le début de l’automne, et sans parler des intoxications alimentaires qui ont tué deux consommateurs à Lyon en octobre, les accidents impliquant des cueilleurs, pour la plupart âgés, ont mobilisé d’importants moyens humains et matériels.

« Plus les gens sont fragiles, plus les conditions météorologiques sont défavorables, plus le relief est escarpé, plus ils prennent de risques », souligne un pompier du Tarn-et-Garonne.

Si les accidents mortels restent rares, la saison des champignons, généralement de septembre à mi-novembre, met à l’épreuve le sens du devoir et de la pédagogie des services de secours, qui ne se lassent pas d’appeler à la prudence.

D’après le Dr Eric Pohlmann, responsable du service des urgences de Foix-Lavelanet et du SAMU de l’Ariège, les deux types de problèmes rencontrés par les cueilleurs sont les mêmes que pour toutes les activités de plein air. D’une part, il y a les victimes d’accidents classiques et d’autre part, ceux qui souffrent de problèmes cardiaques et qui font un infarctus.

« De plus en plus de personnes d’un certain âge se retrouvent à gambader au dessus de 1500 mètres et ont des douleurs thoraciques en redescendant », dit-il, expliquant qu’il y a chaque année une dizaine de décès toutes activités confondues en montagne, et de 60 à 70 accidents graves dans son seul département.

Les secours détaillent un certain nombre de précautions élémentaires, les mêmes que pour la randonnée : ne pas partir seul ni trop tard, indiquer à ses proches l’endroit où l’on compte partir, avoir un téléphone portable voire un GPS, être bien chaussé, avoir des vêtements chauds et un vêtement de pluie, de la nourriture et de l’eau, une lampe….