David Cronenberg dénonce le projet de loi C-10
David Cronenberg (A History of Violence, Eastern Promises) s’est rendu à Ottawa pour parler devant le comité sénatorial sur la loi C-10, que Steven Harper souhaite implanter.
Cette loi donnerait un pouvoir discrétionnaire à la ministre du Patrimoine, actuellement Josée Verner, pour l’octroi de crédits d’impôt aux productions de cinéma et de télévision. Les productions qui seraient jugées violentes, diffamatoires ou pornographiques pourraient ne pas recevoir de crédits d’impôt.
Cronenberg juge que ce genre de système est déjà établi avec Téléfilm Canada. L’organisme ne donne aucun financement aux productions jugées illégales. Le réalisateur considère la loi C-10 comme de la pure censure.
Depuis 40 ans, David Cronenberg bénéficie de crédits d’impôt pour ses productions. Il mentionne que jamais dans sa carrière il n’a vu un projet pornographique, criminel ou diffamatoire recevoir un crédit. Selon lui, Téléfilm Canada fait déjà toutes les vérifications nécessaires.
Les actrices canadiennes Sarah Polley et Sandra Oh ont aussi eu ce genre de discours devant ce même comité.