Décès de Pierre Falardeau

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Le père d’Elvis Gratton, Pierre Falardeau, est décédé vendredi soir à l’Hôpital Notre-Dame de Montréal.

Cinéaste, écrivain et polémiste, Falardeau laisse dans le deuil sa conjointe et ses trois enfants.

Farouche indépendantiste, les prises de position mordantes du cinéaste auront marqué sa vie. Dès 1971 pour son premier court métrage, Continuons le combat, Falardeau évoquait l’identité politique des Québécois.

C’est toutefois en 1981 avec Elvis Gratton que Falardeau connut son premier grand succès. Le personnage principal, interprété par son bon ami Julien Poulin, mettait en vedette un fédéraliste grossier et malhabile. Ce film s’est élevé au niveau de culte au Québec, faisant les frais de quelques suites et d’une série télévisée.

En plus de connaître le succès au cinéma, Pierre Falardeau a su tirer son épingle du jeu avec sa plume. Le polémiste a écrit de nombreux livres, dont son plus récent, Il n’y a rien de plus précieux que la liberté et l’indépendance, paru cette année.

Pierre Falardeau rédigeait également un blogue. C’était pour lui encore l’occasion d’y aller de quelques coups de gueule. On peut y lire en présentation : « Je suis un homme d’un autre siècle. Je chauffe au bois. Je n’ai pas d’ordinateur. J’écris à la main, avec un crayon à mine ou une plume. En art, je crois à la simplicité. Je chasse à l’arc. Je me bats pour la liberté, la liberté sous toutes ses formes, la mienne, celle de mon peuple, celles de tous les peuples. Bref, je suis un primitif égaré. »