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Denis Lévesque rend un dernier hommage à sa mère

Le 12 février dernier, on apprenait avec tristesse le décès de la mère de Denis Lévesque par l’entremise de sa conjointe, Pascale Wilhelmy. Ce lundi, l’animateur lui a rendu un dernier hommage en lui dédiant sa plus récente chronique dans le magazine La Semaine.

« Ma mère, Roberte, est décédée la semaine dernière. Elle avait 87 ans et était atteinte de la maladie d’Alzheimer à un stade avancé. Elle a vécu une vie riche marquée de victoires, d’échecs et de beaucoup de résilience. Elle ne parlait pratiquement plus. Pourtant, son départ, qui était presque une libération pour elle, m’a ébranlé », peut-on d’abord lire dans le texte.

Denis Lévesque témoigne ensuite de la relation très proche qu’il entretenait avec sa mère, sa plus grande fan depuis le début de sa carrière. « Ma mère m’a toujours encouragé à aller plus loin. Quand je travaillais à la radio à Roberval, et ensuite à Chicoutimi, elle était ma plus fidèle auditrice. Comme le signal se rendait difficilement chez elle, mon beau-frère lui avait installé une antenne spéciale qui permettait de le capter. Et surtout, un système automatique qui enregistrait mon émission de 6 h à 9 h. Elle pouvait ainsi l’écouter en différé plus tard dans la matinée. C’était ma plus grande fan, mais aussi ma critique la plus rigoureuse! »

« Ç’a été la même chose quand je suis arrivé à RDI, à Montréal. J’y ai été rédacteur et chef de pupitre pendant un an et demi, et elle piaffait d’impatience de me voir en ondes. Elle m’appelait alors régulièrement pour me dire de corriger telle ou telle façon de faire. Elle était heureuse de me voir animer à TQS des débats assez houleux. Elle disait que ça me ressemblait plus d’animer que de lire des nouvelles. Elle avait raison. »

« C’est donc avec joie — et une fierté retenue — que ma mère m’a vu commencer à animer mon émission à LCN. Nous étions tous les deux ensemble lorsque j’ai assisté à mon premier gala Artis et que j’ai gagné mon premier trophée. Elle en était heureuse, mais m’a rapidement rappelé que ce n’était pas une fin en soi », ajoute-t-il.

C’est pourquoi le deuil de Denis Lévesque est d’autant plus difficile, car il voit la réussite de sa carrière comme le résultat de l’enseignement et de l’éducation de sa mère : « Ma mère a fait beaucoup plus que simplement influencer mon parcours professionnel. Elle m’a inculqué des valeurs et elle m’a aussi beaucoup aidé. À surmonter mon premier chagrin d’amour, à résoudre mes problèmes de consommation d’alcool, elle qui y était arrivée avant moi. Quand j’ai subi un infarctus à 43 ans, un an après une séparation, elle m’a accueilli chez elle et a pris soin de moi comme si j’étais encore son petit garçon! »

Denis Lévesque va se souvenir d’elle comme d’un modèle, mais aussi comme d’une grand-mère extraordinaire, aimée par ses petites-filles.

Des souvenirs impérissables qui seront célébrés par leur amour mutuel pour la musique.  

« L’audace qu’elle m’a léguée m’a même incité à publier des chansons que j’avais composées. La toute première était pour elle: La rivière. Une métaphore de la mort qu’elle redoutait après avoir reçu un diagnostic d’alzheimer. Je chantais à cette battante de ne pas en avoir peur. Je lui assurais qu’elle saurait traverser cette rivière le moment venu. Elle l’a fait la semaine dernière. Tout doucement. Je t’aime, maman… », écrit-il en guise de conclusion.

Toutes nos pensées vont à Denis Lévesque, sa famille et ses proches en ces temps difficiles.