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Dans les coulisses

Deux matchs en deux soirs : José Théodore ne comprend pas les gardiens d’aujourd’hui

Parlons d’un sujet qui a le potentiel de faire jaser : Ashton qui achète la Banquise les gardiens qui jouent deux matchs en deux soirs.

Depuis quelques années, les équipes ne veulent majoritairement pas voir leurs gardiens jouer des dos à dos en raison du fait que ça fatigue pas mal les gars. Et disons que ça ne fait pas le bonheur de tous.

Du lot? José Théodore.

Louis Morissette, qui est le beau-frère de Théo, et Jean-Philippe Wauthier, animent le podcast « Entre la poire et le fromage » ensemble. Et un extrait impliquant l’ancien gardien du Canadien a été publié sur Instagram, hier. Je vous laisse écouter et on se revient.

 

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En gros, on y voit Théo dire qu’il ne comprend pas les gardiens aujourd’hui. Il ne comprend pas pourquoi ils ne veulent pas jouer au moins 65 matchs par année quand ils sont #1 et pourquoi deux matchs en deux soirs, c’est trop.

Morissette lui a demandé si c’était si fatiguant pour lui, un deux en deux. Et Théo a répondu ceci :

Au contraire. Quand t’es dans ta game et que t’as un bon match, là, c’est comme si ça te demande aucune énergie. – José Théodore

Il se demande s’il est old school de se demander s’il est anormal que de demander 60 matchs à un gardien soit la fin du monde. Il s’explique mal le fait qu’un gardien #1 ne veille pas jouer 65 matchs dans une saison.

Le point de vue est intéressant puisque Théo a joué la game. Il a joué des saisons de plus de 65 matchs et il voulait le filet. De plus, à ses yeux, un gardien qui est plus grand, comme on le voit souvent ces temps-ci, brûle moins d’énergie.

En même temps, je me demande jusqu’à quel point c’est un tir contre Carey Price, qui n’est pas exactement son préféré et qui est un peu le « visage » des amateurs du Canadien qui chialent contre le deux matchs en deux soirs.

J’ai vraiment le sentiment que les gardiens veulent jouer le plus possible, mais qu’aujourd’hui, ils sont de plus en plus conscients de l’impact du repos pour être en forme en fin de saison. Et de toute manière, si le coach dit que tu ne joues pas, qu’est-ce que tu veux faire?

À mes yeux, l’exemple de Martin Brodeur est intéressant dans le débat. Pourquoi? Parce que Brodeur est probablement le gardien qui jouait le plus dans la ligue dans le temps… et même lui, il a changé son fusil d’épaule.

L’ancien gardien, qui est très hypothéqué physiquement après une longue (et fructueuse carrière), a affirmé à Martin Lemay, de BPM Sports, qu’aujourd’hui, ça prend deux gardiens dans la LNH pour survivre.

Brodeur, qui travaille aujourd’hui pour les Devils au deuxième étage, est d’avis que le jeu a changé et est tellement plus offensif qu’avant qu’il est plus difficile qu’avant de garder les buts aussi souvent. Un gardien est plus fatigué après un match en 2023 qu’il y a 20 ans, par exemple.

Ajoutons à cela le fait que les entraînements sont différents et que les voyages sont plus longs dans une année (je déteste le fait de voir les 32 équipes jouer chaque année dans les 32 arénas) et ça fatigue son homme, j’imagine.

Je suis persuadé qu’un gardien peut jouer deux fois en deux soirs, mais qu’au bout de quelques mois, c’est épuisant. Et les clubs doivent le réaliser de manière de plus en plus importante.

Dans une LNH qui utilise de plus deux gardiens (au point où cela affecte la gestion d’un DG comme Kent Hughes), j’ai le sentiment que c’est une tendance qui est là pour rester.

En rafale

– On aime ou pas?

– Ouch.

– Les Alouettes sont prêts. [BPM Sports]

– Bien jouer aide la valeur d’un gardien… surtout dans le ménage à trois. [98.5 FM]

– En effet.