Les grands gagnants de la 27e édition du Gala Québec Cinéma

Ce dimanche 7 décembre, le Gala Québec Cinéma a fait rayonner le cinéma d’ici de mille feux. Cette soirée de célébration a mis en lumière le talent québécois, des artisans de l’ombre aux vedettes qui font vibrer nos écrans. Au fil des remises, l’émotion a côtoyé la fierté alors que films, réalisateurs, interprètes et créateurs ont été couronnés pour leur travail remarquable. Discours sentis, applaudissements nourris et clins d’œil touchants ont rythmé cette 27e édition, rappelant la vitalité de notre industrie. Découvrez maintenant tous les gagnants et les moments forts! Une soirée qui confirme l’amour du public envers notre cinéma.

De retour à la barre du Gala Québec Cinéma, Phil Roy a livré une 27e édition à la fois festive et émouvante. L’humoriste cinéphile a animé la soirée en direct des Grandé Studios à Montréal, diffusée sur Noovo et Crave, et produite par Sphère Média avec Bell Média et Québec Cinéma. Le Gala a célébré la richesse et la diversité du cinéma québécois ainsi que le talent de ses artistes et artisans. Douze prix Iris y ont été remis, en complément des dix-neuf trophées attribués plus tôt au Gala Artisans. Cette double remise de prix salue l’audace derrière la caméra.

Patrick Hivon remporte l’Iris de la Meilleure interprétation masculine dans un premier rôle pour Amour apocalypse, confirmant son statut d’acteur phare du cinéma québécois. Dans cette comédie romantique d’Anne Émond, il incarne Adam, propriétaire de chenil hypersensible, aux prises avec la dépression et l’éco-anxiété. Une lampe de luminothérapie le met en contact avec Tina, employée du service à la clientèle qu’il finit par aimer, avant de traverser le pays pour la retrouver pendant qu’une catastrophe naturelle gronde. Avec son humour doux-amer et sa tendresse, le film marie romance et fin du monde. Victoire méritée pour un rôle drôle et poignant.

Mani Soleymanlou a remporté l’Iris de la Meilleure interprétation masculine dans un rôle de soutien pour Une langue universelle, au Gala Québec Cinéma du 7 décembre. Dans cette comédie dramatique surréaliste de Matthew Rankin, le Canada est réinventé: à Winnipeg, où le persan et le français se mêlent, plusieurs destins se croisent. Deux fillettes trouvent un billet figé dans la glace et tentent de le récupérer. Un guide entraîne des touristes à travers la ville. Pendant ce temps, un fonctionnaire quitte Montréal pour revoir sa mère. Ces trois récits peu à peu s’imbriquent en une fable tendre et absurde.

La jeune et talentueuse Marguerite Laurence a remporté l’Iris de la Révélation de l’année pour son rôle dans Mlle Bottine. Le film suit Philippe, compositeur d’opéra en panne d’inspiration, soudain contraint d’héberger sa nièce Simone, orpheline rebelle et excentrique dont la meilleure amie est une mouffette. Entre l’oncle raide et la fillette imprévisible, le choc est immédiat. Mais leurs personnalités opposées se complètent peu à peu: Simone bouscule ses certitudes, Philippe lui offre un repère et ensemble, ils apprennent que la famille peut réparer l’âme. Entre humour, tendresse et fantaisie, cette relation improbable mène à une guérison mutuelle douce.

Déjà honoré à trois reprises au Gala Artisans jeudi dernier et plusieurs fois récompensé à l’international, Une langue universelle s’impose comme le film le plus primé de l’année. Ce deuxième long métrage de fiction du réalisateur montréalais Matthew Rankin, qui cosigne le scénario avec Ila Firouzabadi et Pirouz Nemati, a poursuivi sa moisson au Gala Québec Cinéma en raflant cinq Iris prestigieux. Il repart notamment avec les prix du Meilleur film, de la Meilleure réalisation et du Meilleur scénario, confirmant une œuvre audacieuse, tendre et triomphante. Avec ces trophées, Rankin et son équipe signent un jalon du cinéma québécois contemporain.

L’un des moments les plus touchants du 27e Gala Québec Cinéma a été la remise de l’Iris Hommage à Léa Pool, figure majeure du septième art québécois. Récompensée pour plus de 45 ans de création, la cinéaste a été saluée par Karine Vanasse, Céline Bonnier et Sébastien Ricard. Par une démarche libre, audacieuse et profondément sensible, elle a imposé une signature unique, portée par des récits intimes et universels. Avec une filmographie d’une vingtaine de longs métrages acclamés et primés dans les festivals du monde entier, Léa Pool demeure l’une des plus grandes ambassadrices de notre cinéma.

L’Iris du Meilleur film documentaire, présenté par le Fonds des médias du Canada, a été remis par Alexandre Aussant à Intercepted (Interceptés), d’Oksana Karpovych. Née en Ukraine et établie à Montréal, la réalisatrice signe un long métrage coproduit par Les Films Cosmos, Hutong Productions et Moon Man. Déjà honoré au Gala Artisans pour le Meilleur son et le Meilleur montage, le film expose la réalité brutale de la guerre en Ukraine. Sur des images de villes dévastées, on entend des conversations téléphoniques interceptées où des soldats russes se confient à leurs familles. Ce contraste glaçant révèle l’impasse de l’invasion russe.

L’Iris du Meilleur premier film a été décerné conjointement au réalisateur Jean-François Leblanc et au scénariste Samuel Cantin pour Vil & Misérable. Adapté du roman graphique de Cantin, le long métrage marie fantastique et humour absurde. On y suit Lucien, démon libraire misanthrope installé sur Terre depuis des siècles, dont la tranquillité est chamboulée par Daniel, un assistant humain débordant d’enthousiasme. Forcés de collaborer pour sauver leur librairie, les deux contraires se découvrent une amitié improbable, au fil de missions surréalistes et d’une tendre réflexion sur l’ouverture à l’autre. Une comédie qui révèle un duo irrésistible et une voix neuve.

Parmi les cinq films finalistes au Prix Michel-Côté, c’est Le Cyclone de Noël qui récolte le plus de votes du public. Réalisé par Alain Chicoine, scénarisé par Dominic Anctil, Marie-Élène Grégoire et Philippe Rivard, et produit par KO24, le long métrage confirme ainsi son immense popularité. Le prix a été remis en direct sur scène aux Grandé Studios de Montréal par Catherine Chabot et Rachel Graton, sous les applaudissements nourris de la salle. Une récompense qui souligne l’attachement des spectateurs à cette comédie familiale, devenue un incontournable des Fêtes et l’un des grands succès de l’année au box-office québécois aussi.