Fausses couches : les problèmes d’hypothyroïdie en cause?
Le test de dépistage des problèmes thyroïdiens n’est pas systématique et offert à toutes les femmes enceintes. Toutefois, devrait-il l’être afin de prévenir des troubles de santé chez la mère et chez l’enfant?
Selon une récente étude parue dans le New England Journal of Medicine, le dépistage et le traitement ou non d’une glande thyroïdienne lente chez la femme n’aide pas nécessairement à prévenir des problèmes de développement neurologique ou moteur chez l’enfant.
Pour l’endocrinologue Martin D’Amour, le test de dépistage devrait être hautement conseillé pour les femmes de plus de 30 ans, celles qui ont des antécédents familiaux et celles qui souffrent d’une maladie auto-immune.
Le spécialiste a d’ailleurs affirmé dans un article du quotidien Le Soleil que les problèmes d’hypothyroïdie peuvent générer des fausses couches et nuire au fœtus.
Quant à la Dre Andrée Boucher, endocrinologue au CHMUM et vice-doyenne de la faculté de médecine de Montréal, ce test de dépistage serait d’une grande utilité publique s’il était exercé universellement et surtout pratiqué dès qu’il y a le moindre symptôme de fatigue pendant la grossesse.
Jean Palardy, président de l’Association des médecins endocrinologues du Québec, approuve également en rappelant que la maladie est difficile à détecter durant la grossesse, les symptômes n’étant pas clairs.
En revanche, la Dre Isabelle Girard, vice-présidente de l’Association des obstétriciens et gynécologues du Québec, et d’autres spécialistes croient que le supplément de médication durant la grossesse pourrait être néfaste et n’est pas conseillé. Seules les femmes à haut risque devraient subir ce genre de test.