Fête nationale, oui, mais Ariane Moffatt joue la DJ pour un événement encore plus important!

Crédit: Mario Beauregard

Entre deux dates de sa tournée Airs de jeux qui s’amorce doucement, Ariane Moffatt jongle ces jours-ci avec deux mandats supplémentaires, de grande importance et très différents : sa participation au Grand spectacle de la fête nationale à Québec, ce lundi 23 juin… et son rôle de DJ au bal de finissants du primaire de ses deux fils aînés, Paul et Henri, qui ont 12 ans!

La maman chanteuse s’est d’ailleurs bien amusée à fouiner dans les goûts musicaux de sa progéniture pour injecter au mieux une ambiance de feu au party de fin d’année scolaire de ses jumeaux, nous a-t-elle raconté avec le sourire en entrevue.

«Je regarde ce qu’ils écoutent. On a fait un sondage!», a rigolé Ariane. «Je suis comme : Oh My God, ils écoutent de la bonne musique! Il y a plein d’affaires que je ne connais pas! Il y a, par exemple, des versions clean de chansons hip-hop, disons, plus vulgaires. Je ne connaissais même pas cette expression, clean, pour les versions censurées pour les jeunes! C’est le fun de voir ce que les jeunes écoutent…»

Ariane Moffatt soutient d’ailleurs qu’elle adore impliquer ses enfants dans les processus de création de ses projets lorsque ceux-ci en manifestent le désir. Son plus jeune garçon, Georges, 8 ans, s’est d’ailleurs intéressé de près au bricolage de l’album Airs de jeux (sorti le 23 mars dernier) lorsqu’Ariane le concevait.

«Quand j’ai fait mon album, le plus petit suivait toutes les maquettes et toute l’évolution des chansons. C’est trippant de faire ça avec ses enfants. Je trouve ça le fun d’entendre ce qu’ils ont à dire de ce que je fais, de les intégrer», a expliqué l’autrice-compositrice-interprète, en indiquant que son «petit dernier», en particulier, possède une fibre artistique très développée.

Il n’y a pas qu’à la maison qu’Ariane Moffatt, 46 ans, suscite la curiosité de la plus jeune génération : auprès du public aussi, l’interprète de Jouer, sans conteste l’un des tubes radio de l’été, ratisse large. Et elle en est aussi fière qu’heureuse.

«C’est drôle ce que je vis, en ce moment : je vois des TikTok sur Miami par des 15 et 16 ans! Il y a beaucoup de jeunes qui reviennent dans mes shows, après m’avoir découverte avec leurs parents. C’est ce que je préfère avec mon parcours, la longévité, et le fait de pouvoir continuer à rider une certaine vague avec les générations qui changent!»

L’artiste invite d’ailleurs les petits comme les grands à aller s’éclater avec elle en spectacle dans la prochaine année. Après une série de passages dans les festivals cet été, Ariane s’attaquera au circuit des salles de la province cet automne, avec un arrêt au MTELUS de Montréal le 23 octobre, puis devrait aller faire vibrer les Francos à l’été 2026. Elle le répète en entrevue : en renouant, sur Airs de jeux, avec l’atmosphère pop-électro de certains de ses précédents albums, «avec mon essence fédératrice en show, qui jamme, qui lève, qui invite le monde à danser», Ariane souhaitait faire monter la température chez ses fans.

«On est dans le jeu, les petites joies… J’avais envie d’un petit grain de légèreté pour contrebalancer la morosité ambiante. Ce n’est pas juste un album léger, mais il a été beaucoup pensé pour la scène…»

Entre-temps, au spectacle de la fête nationale à Québec, sur les plaines d’Abraham, ce lundi 23 juin, Ariane Moffatt offrira quelques beaux cadeaux aux spectateurs sur place et aux téléspectateurs dans leur salon, comme une revisite à sa sauce de Souvenirs retrouvés, de Francine Raymond, à la guitare, et une relecture piano-voix (dans l’immensité des plaines!) d’Imparfaite.

Pour elle qui avait coanimé avec Pierre Lapointe le rassemblement de la fête nationale (dans la Capitale-Nationale et à Trois-Rivières) en 2019 et 2020, cette année, le gâteau d’anniversaire collectif des Québécois doit plus que jamais goûter l’union qui fait la force et les coudes qui se serrent devant l’adversité mondiale qui ne cesse de se complexifier.

«On a besoin de fédérer, de se faire du bien. D’arrêter le hamster dans nos têtes, qui est préoccupé par tout ce qui se passe dans le monde. On a besoin de se rappeler qu’on est un territoire pacifiste, qu’on est privilégiés d’être dans un climat politique démocratique, où on est libres d’être qui on est. Ce n’est pas toujours gagné, et c’est ce dont il faut se rappeler : cette diversité québécoise, ses visages multiples, cette société. C’est ce qu’il faut continuer à refléter dans des événements comme ça», a souligné Ariane.

Le Grand spectacle de la fête nationale à Québec sera présenté ce lundi, 23 juin, dès 21 h, sur les plaines d’Abraham, ainsi qu’à Télé-Québec, à compter de 21 h 30.