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Dans les coulisses

Flames : Jonathan Huberdeau pouvait difficilement obtenir une meilleure offre

Les partisans des Flames de Calgary peuvent respirer : Jonathan Huberdeau est en Alberta pour y rester. L’ancien des Panthers, quelques semaines seulement après avoir été échangé aux Flames, a signé le plus gros contrat de sa carrière : huit ans, 84 M$. On parle de 10.5 M$, soit le même contrat que Carey Price a signé avec le Canadien.

En fait, la comparaison avec Price n’est vraiment pas vilaine puisque le gardien du Canadien a signé son contrat un an avant de devenir joueur autonome. Il l’a fait l’été de ses 30 ans et son contrat est entré en vigueur alors qu’il avait 31 ans.

Huberdeau, lui, l’a signé l’été de ses 29 ans et il entrera en vigueur l’an prochain, quand il aura 30 ans. Cela lui assure donc 5.9 M$ l’an prochain et un total de 89.9 M$ au cours des neuf prochaines campagnes.

Et il aura d’ailleurs une grosse partie de son argent en bonis, ce qui pourrait être avantageux s’il devait continuer d’avoir sa résidence américaine.

Vous me direz que 39 ans pour un gardien et que 38 ans pour un attaquant, ce n’est pas exactement la même chose, notamment pour les genoux – et c’est vrai. Ceci dit, vous serez d’accord avec moi pour dire que les Flames ont quand même pris un risque.

Matthew Tkachuk, qui a été échangé en Floride dans la même transaction qui a envoyé Huberdeau à Calgary, a signé un contrat de huit ans, mais dès maintenant. Il gagnera un peu moins (9.5 M$) par année, mais son entente viendra à échéance à 32 ans. Il cadre aussi plus dans l’identité des Panthers.

Mais est-ce que cela veut dire que Bill Zito, DG en Floride, a forcément gagné la transaction? Pas forcément, non. Après tout, il y a des plus et des moins de chaque côté.

Et il est pertinent de se le rappeler maintenant que le Québécois a signé à long terme en Alberta.

  • Les Panthers obtiennent un joueur plus jeune qui cadre plus dans leurs besoins. (+)
  • Ils économisent de l’argent sur le contrat du plus gros joueur impliqué dans la transaction, mais aussi sur le contrat de MacKenzie Weegar. (+)
  • Le fait de perdre Weegar pour 2022-2023 n’aide pas le club à continuer de gagner dès maintenant. (-)
  • L’espoir et le premier choix qui s’en vont à Calgary pourraient bien se développer. (-)

Les Panthers ont mis tous leurs œufs dans le même panier et peut-être que le prix à payer aux Flames aurait été moins élevé si Huberdeau avait eu un contrat à long terme pour minimiser le risque des Flames. Mais le DG Brad Treliving a parié et il a visiblement réussi son pari.

Parce que même si le contrat de Huberdeau est plus lourd, à court terme, les Flames sont avantagés. On verra ce que cela donnera à long terme et on verra si Weegar voudra demeurer à Calgary lui aussi.

Est-ce que le contrat du Québécois sera trop lourd dans sept, huit ou neuf ans? C’est possible, mais c’était le prix à payer pour garder Huberdeau en ville et ne pas le voir quitter à la Johnny Gaudreau ou Matthew Tkachuk. Après tout, les équipes canadiennes doivent se trouver des joueurs qui veulent rester… et pour ça, il faut parfois mettre le prix.

Huberdeau avait le gros bout du bâton dans les négociations parce que les Flames ne voulaient absolument pas le perdre dans un an pour ne pas « gâcher » le départ de Tkachuk, parce qu’il pouvait signer pour huit ans et parce qu’on ne sait pas s’il fera mieux que 115 points cette année.

Qui sait s’il aurait obtenu un tel contrat comme joueur autonome l’an prochain? Après tout, on le voit : en ce moment, les équipes sont prises à la gorge au niveau financier et même les vedettes à la Johnny Gaudreau n’ont pas un marché incroyable. Parlez-en à Nazem Kadri…

Il a donc sécurisé sa place au soleil avec les Flames et financièrement, c’est un bon pari. Reste à voir si au niveau hockey et si au niveau de sa vie familiale, ce sera aussi payant. Calgary, ce n’est pas Sunrise, n’est-ce pas?

Prolongation

Au final, Huberdeau ne viendra donc pas avec le Canadien l’an prochain. Les rumeurs n’ont jamais été aussi monstrueuses que celles de Pierre-Luc Dubois, par exemple. Lui, il est lié au CH depuis longtemps.

Parce que oui, l’arrivée de Dubois à Montréal semble inévitable…