Garou: «Un des plus gros contrats de ma vie»

Garou a pris part à plusieurs spectacles de la fête nationale au fil des ans, mais celui de 2025 constitue «l’un des plus gros contrats de [sa] vie», affirme-t-il le plus sérieusement du monde.
Car, sur les plaines d’Abraham, le 23 juin, le chanteur devra interpréter des morceaux parmi les plus costauds du répertoire québécois, certains des plus exigeants en termes de texte, de diction et de débit, entre autres.
«Je fais un paquet d’affaires, et ce ne sont pas les plus simples!», a prévenu Garou en entrevue. «Je fais Rideau, de Plume Latraverse. Je fais Fu Man Chu, de Robert Charlebois. Je vais faire du Jean Leloup, que j’adore! De me souvenir de ça, d’être dans cet état d’esprit, c’est vraiment un grand défi, et j’adore ça. Il y a bien des affaires trippantes!»
Seule déception pour Garou: au moment d’écrire ces lignes – car ça pourrait encore changer, qui sait! – il n’était pas prévu qu’il chante en duo avec Claude Dubois lors de ce rassemblement de la Capitale-Nationale. À son grand désarroi!
L’artiste profite quand même de toutes les belles collaborations que lui permet le contexte festif des célébrations de la Saint-Jean-Baptiste.
«J’aime ce partage qu’on a. Marie-Denise (Pelletier), c’est la première fois qu’on va chanter ensemble. Alaclair Ensemble aussi. À chaque fois, il y a de nouveaux partages qui se créent… nonobstant ma petite frustration de ne pas chanter avec Claude!», a enchaîné en riant celui qui avait déjà animé le happening de la fête nationale sur les plaines, notamment en 2018, en équipe avec Gregory Charles et Isabelle Boulay.
Garou se remémore d’ailleurs avec amusement et tendresse la fois où il avait tenté d’allumer un feu de camp après le spectacle de la fête nationale à Québec, entre autres avec son ami, le regretté Jean-Pierre Ferland… Une tentative que n’avait pas beaucoup appréciée l’organisation, semble-t-il!
«Québec, c’est là où l’Amérique aurait pu devenir francophone», a remarqué Garou. «Il reste une grosse fierté. Il y a quelque chose de magique, là-bas. À Montréal, le show de la Fête nationale est un peu plus typique.»
Particulièrement cette année, l’événement apposera-t-il un baume sur les tensions qui secouent à peu près toute la planète? S’il reconnaît qu’il fera bon lever nos verres tous ensemble, Garou choisit de se ranger dans le camp des optimistes.
«Ça ne va pas si mal! Moi, je suis un optimiste et je suis positif, en me disant que, pendant des années, on dormait avec une hache ou une épée à côté de notre lit. On est quand même choyés, même s’il y a des choses plus difficiles! On focalise trop, aux nouvelles, dans les réseaux, sur ce qui va mal. La nouvelle génération se pose trop de questions et a peur de tout!»
«Profitons de ces moments où on peut sortir en famille, entre amis, tripper ensemble, être vraiment en symbiose et ne pas être en polarité. Soyons fiers d’être différents des autres, différents les uns des autres, mais pareils dans notre fierté! Le peuple québécois est loin d’être le plus con des peuples terriens!», s’est enflammé le directeur d’école de la plus récente édition de Star Académie, qui lançait en avril son album Un meilleur lendemain, qui démarrera en cours d’année sa tournée Garou solo, et qui sera de la SuperFrancoFête, à Québec, du 15 au 28 août, en participant notamment aux retrouvailles de Notre-Dame de Paris (avec la troupe originale) et au Grand concert de la francophonie célébrant Jean-Jacques Goldman.
D’ailleurs, 25 ans après l’explosion du phénomène Notre-Dame de Paris, qui l’avait révélé au public, Garou en a-t-il un peu soupé des résurrections et des commémorations de la comédie musicale de Luc Plamondon?
«Pas du tout, parce qu’on n’a pas vraiment l’occasion de se voir! Notre-Dame… continue à jouer, mais nous, on ne le joue pas. Moi, je suis pogné avec la chanson Belle, mais il y a pire que ça dans la vie! (rires) C’est la première toune que j’ai enregistrée en studio de ma vie… Et elle a changé ma vie, pas à peu près!»
Le Grand spectacle de la fête nationale à Québec, le lundi 23 juin, à 21 h, sur les plaines d’Abraham. En diffusion en simultané à Télé-Québec dès 21 h 30 (en rediffusion le 24 juin à 18 h et le 27 juin à 22 h 30).