J’espère que je ne me ferai pas poursuivre…
Intriguée par sa réponse, Monic a ensuite soulevé un enjeu central pour notre culture: les films québécois connaissent un beau succès, mais où se trouve le financement pour les soutenir?
«Au Québec, nos films sont vus, sont vus même plus que jamais. En tout cas, ça remontait à 2005 avant qu’il y ait autant d’achalandage dans nos cinémas. Nos films s’illustrent à l’étranger, puis quand on regarde les chiffres, on voit que nos films sont de moins en moins financés. Où est-ce que ça bloque? Qu’est-ce qui cloche», déclare-t-elle.
Le plan de Gildor
«Je ne veux pas mettre le documentaire dans le trouble là… Moi, être chef de partie, là, puis appréhender des élections qui s’en viennent bientôt, dans mon programme, ce serait: il va y avoir 5% du budget du gouvernement qui vont être consacrés à la culture. Le problème est réglé, on n’en parle plus, comme dans beaucoup de pays européens, mais nous autres: gna, gna, gna… Il faut investir là-dedans si on se targue d’être les défenseurs de la langue française, puis que la culture québécoise est en danger, puis tout ça, bien: Put your money where your mouth is, mais, tu sais, investissez où vous prétendez que c’est important», explique le comédien.
«Ah… J’espère que je ne me ferai pas poursuivre», chuchote-t-il, en arrière-plan.
«Donc, demain matin, tu es au gouvernement, tu as les deux mains sur le volant, c’est ce que tu fais, un financement systémique ou systématique (…) C’est ça, de 5%», réitère l’animatrice.
«Pas besoin d’aller quêter à chaque année, regarde, c’est ça le montant», poursuit Gildor, avant que Monic ne renchérisse en soulignant que ce serait alors une approche comparable à ce qui se fait dans d’autres pays.
«Donc on est en retard un petit peu», résume Néron.
Avec une sortie comme celle-là, Gildor vient presque de déposer les bases d’un programme électoral, il ne lui manquerait qu’un slogan et une pancarte pour se lancer en politique!
Louis Morissette dans un tout nouveau film et ses confidences à Gildor Roy
En gars, ça ne m’a jamais fait ça…
Parlant de culture et de cinéma québécois, rappelons qu’un nouveau film mettant en vedette Louis Morissette prendra l’affiche en 2026. Intitulée François.e, cette comédie très attendue sortira en salle le 8 juillet.
«C’est l’histoire d’un scénariste de 50 ans qui ne travaille plus, et qui pense que c’est à cause des quotas. Alors, il fait croire qu’il est trans pour pouvoir travailler… Et son projet est alors accepté. Il devra vivre cette double vie», avait relaté le comédien et homme d’affaires à notre journaliste.
«Je me trouvais vieille; en gars, ça ne m’a jamais fait ça (…) en femme, je voyais juste mes rides (…) Ça me rappelait juste à quel point une femme de 52 ans a à négocier avec plein d’affaires que, moi, gars de 52 ans, je n’ai pas à faire», lui confiait Louis.
Et vous, consommez-vous la culture québécoise? Allez-vous en salle pour découvrir et soutenir nos films d’ici?