Je vais dire des mots graves…
Guillaume Lemay-Thivierge était récemment de passage au micro d’Isabelle Maréchal sur les ondes de QUB, en marge de sa tentative officielle de retour dans le milieu avec le lancement de sa propre plateforme et de nouveaux projets. Ensemble, ils sont revenus sur la controverse qui l’avait propulsé vers la sortie.
Il a notamment avoué qu’il avait, inconsciemment, créé cette controverse pour s’autosaboter et s’éjecter lui-même du milieu, parce qu’il croyait avoir trop longtemps joué une «game» avec laquelle il n’était plus à l’aise, mais qu’aujourd’hui, il est plus confortable de donner ses opinions, critiquer, démarrer ses propres projets.
Il affirme que, même s’il n’a jamais été quelqu’un de très peureux, la peur est encore moins présente aujourd’hui dans sa vie.
Le showbiz version «mafia douce»
«(…) La game médiatique, c’est un peu comme (…) Je vais dire des mots graves», lance Guillaume, et quand il annonce qu’il va dire des mots graves, avouons qu’on se crispe un peu, considérant que la dernière fois, ça lui a coûté cher.
«Mais, c’est comme une petite mafia dans la ouate (…) il n’y a pas de fusil, on ne se tire pas dessus, on ne s’élimine pas, mais on s’élimine», affirme-t-il.
«Tu veux dire que c’est une clique», questionne l’animatrice.
«Je ne dis pas que c’est une clique, je dis que c’est organisé et si tu fais partie de la bonne gang, bien, tu vas avoir une carrière, peut-être, plus agréable. Si tu fais partie de la pas bonne la gang, ça va être un peu plus compliqué, tu sais très bien. Et donc, pour moi, c’est quelque chose… ce n’est pas en lien directement avec les vraies valeurs profondes que j’ai. Moi, je respecte les humains pour leur compétence, pour qui ils sont, puis, ça, ça vient du tournage proprement dit sur un plateau de tournage, on respecte les compétences de tous et chacun, puis on va tous dans la même direction. Dans ce milieu-là, c’est comme si ça jouait du coude, puis ce coude-là, pour moi, je n’ai jamais aimé ça le faire», explique-t-il.
«Tu n’étais pas bien», résume Isabelle.

Un double discours?
«Non, puis moi, j’ai tout le temps fait mes choses de mon côté. J’étais très heureux d’être porte-parole avec Hyundai, j’étais très heureux d’être animateur de Chanteurs masqués, comme j’ai été heureux de faire des films d’action, puis des films de comédie, que j’ai faits au Québec, c’était extraordinaire. Mais cette espèce de pression-là, de ne plus pouvoir être complètement soi-même dans ce milieu-là où on prône la vérité, la transparence, l’honnêteté, bon, c’est comme si c’était un double discours qui ne collait plus, c’est ce que j’en ai compris. Parce que dans l’absolu, je ne voulais pas perdre ma job. Dans l’absolu, je ne voulais pas créer l’angoisse que ma femme, que mes enfants ont eue (…) c’est dégueulasse à vivre là, ce n’est pas agréable du tout, ce n’est pas un chemin souhaitable pour personne. Mais quand tu le traverses, quand tu le vis, puis, qu’à un moment donné, les gens disent: Tu es un si, tu es un ça, on t’élimine et tu es dangereux. Et que tu es en train de payer plus cher que quelqu’un qui aurait fait un crime grave», poursuit-il.
Une nouvelle plateforme baptisée Télévision Générale… et une rencontre de 4 heures avec lui sur scène. On espère qu’il y a un entracte.
Au final, s’il voit le milieu comme une petite mafia, Guillaume Lemay-Thivierge a clairement choisi son camp: celui où il est le parrain… de ses propres projets.
Ou peut-être a-t-il plutôt forcé le milieu à choisir à sa place…