Honte et blessures: Lou-Adriane Cassidy se confie à nous

Crédit: Courtoisie - Julien Faugere

C’est un événement dont j’ai longtemps eu honte dans ma vie.

Lou-Adriane Cassidy a incontestablement été la reine du 47ᵉ Gala de l’ADISQ, tenu le 9 novembre 2025 à la Place des Arts de Montréal.

Lors de ses nombreux passages sur scène, l’autrice-compositrice-interprète de 28 ans a mis en lumière ceux qui l’ont accompagnée vers la victoire et a tenu à remercier chaleureusement son équipe.

«La musique pour moi, c’est le partage. Tout ce que j’ai vécu, ça a pris de la valeur à cause de toutes les personnes avec qui je l’ai construit, je l’ai partagé.»

Courtoisie – Julien Faugere

Après avoir posé devant les médias, les bras débordant de Félix, elle s’est confiée en coulisses à HollywoodPQ au sujet d’un membre clé de son équipe artistique: Alexandre Martel, son amoureux, qui a réalisé son projet Journal d’un loup-garou. Elle partage d’ailleurs avec lui le prix d’Auteur et compositeur de l’année.

Son pilier, autant personnel que professionnel

«C’est comment de partager autant avec une seule personne, autant artistiquement que personnellement?»

«C’est vulnérabilisant, c’est intense, c’est parfois difficile. C’est surtout vraiment gratifiant parce qu’on se comprend comme personnes. Depuis le début, on a une vision commune qu’on a suivie», nous explique Lou-Adriane. 

Elle confie que, quand elle «perd confiance ou prend peur, Alex reste toujours droit», et qu’il l’a toujours guidée en lui laissant beaucoup d’espace.

«Je me sens très chanceuse de partager sa vie», affirme la jeune femme.

Courtoisie – Jean-François LeBlanc

Nous lui avons ensuite demandé si elle se souvenait d’un moment où elle avait ressenti un véritable coup de foudre artistique entre eux.

Selon l’artiste, leur synergie s’est construite progressivement. À l’époque où Alex Martel avait réalisé son deuxième album, Lou-Adriane Cassidy vous dit: Bonsoir, elle avait encore «du mal à comprendre la place que l’un et l’autre devaient prendre». Or, Journal d’un loup-garou a marqué un point tournant pour trouver leur équilibre créatif, «chacun comprenant sa place dans le processus».

La honte qu’elle a portée… et qu’elle a transformée en mélodie

En recevant le Félix de la chanson de l’année pour Dis-moi dis-moi dis-moi aux côtés d’Alexandre Martel, Lou-Adriane Cassidy a déclaré: «C’est une chanson qui parle de l’abandon de mon père. Alex m’a aidé à l’écrire. Il a eu ce regard extérieur avec moi. Sans lui, je n’aurais pas pu écrire cette chanson-là.»

«C’est un événement dont j’ai longtemps eu honte dans ma vie. Là, je suis fière de ce que j’ai construit avec», a-t-elle ajouté.

Courtoisie – Jean-François LeBlanc

La star montante explique que le déclic pour aborder des sujets plus personnels dans Journal d’un loup-garou est venu à elle en écrivant cette chanson, la première qu’elle a composée pour cet album:

«Ça m’est apparu quand même rapidement que je voulais parler de mon père (…) Ça faisait longtemps que j’aurais voulu, mais je n’arrivais pas à trouver le bon angle, la bonne façon d’en parler», témoigne l’artiste à notre équipe.

«C’est comme bébé lala», affirme-t-elle, tout en riant.

«On dirait que c’était trop proche de moi», ajoute Cassidy.

Or, elle affirme qu’écrire ce texte plus «ardu», au vocabulaire varié, l’a aidée à s’ouvrir sur ce sujet, mais aussi pour le reste de l’album.

Elle souligne aussi avoir aimé explorer «la dualité entre le cru, le vulnérable» et l’esprit des contes de fées dans Journal d’un loup-garou.

«Je pense que ça m’aidait à mieux nommer mes blessures. Ces grandes figures de conte nous aident parfois à mieux nous représenter», conclut-elle.

Mot de la fin

C’est un total de 12 victoires que l’artiste montante a récoltées lors de cette remise de prix qu’elle n’est pas près d’oublier.

Nous la remercions pour son temps et sa grande générosité, et lui offrons toutes nos félicitations ainsi que nos vœux de pleine réussite pour la suite de sa carrière prometteuse!