La chanteuse Jewel ne passe pas par quatre chemins : sa vie a été marquée par le harcèlement sexuel dès son plus jeune âge, et les manifestations machistes ne se sont jamais arrêtées depuis, dans une industrie qui ne fait rien pour les enrayer.
Élevée dans un contexte difficile où la maison de son père n’avait pas l’eau courante, Jewel a dû chanter dans des petits bars dès son enfance pour aider sa famille à joindre les deux bouts.
«Des hommes me donnaient de l’argent lorsque j’avais huit ans et me disaient de les rappeler dans quelques années pour qu’ils puissent me baiser», a-t-elle raconté à The Hollywood Reporter.
Cette situation inacceptable a pris d’autres formes au cours des années.
«Dans l’industrie de la musique, ça m’a beaucoup servi d’avoir vécu de telles horreurs en bas âge. J’ai appris à garder mon énergie pour moi. Je suis devenue très bonne pour gérer les hommes et ne pas les fâcher tout en passant mon message, parfois avec humour. Je leur faisais comprendre que je n’étais pas disponible sexuellement.»
D’ailleurs, c’est le harcèlement sexuel qui l’aurait mise à la rue, quelques mois avant d’obtenir son premier contrat de disque. Employée d’un bar de San Diego, elle avait refusé d’avoir des rapports sexuels avec le propriétaire de l’établissement, qui l’avait aussitôt congédiée.
«C’était comme si les hommes sentaient ma vulnérabilité, comme un requin est attiré par le sang», a-t-elle imagé.
Jewel publiera un livre le 15 septembre, Never Broken : Songs Are Only Half the Story, dans lequel elle aborde certains de ces sujets.
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