Jocelyne Cazin: «Je suis une alcoolique fonctionnelle»

Crédit: Capture YouTube @grainsdespoir

La journaliste Jocelyne Cazin était récemment de passage au podcast Grains d’Espoir, animé par Angelo Rubino, Julie Couture et Ève Salvail, où elle s’est ouverte avec franchise sur son combat contre l’alcoolisme.

C’est alors que Jocelyne et Julie échangeaient sur l’une de leurs rencontres passées, au cours de laquelle le sujet de l’alcool avait été abordé, que Jocelyne s’est ouverte sur sa consommation d’autrefois.

«(…) Je buvais à l’époque (…)», lance Jocelyne, suivie d’un commentaire de Julie qui mentionne qu’elle buvait même beaucoup.

«(…) Oui, mais pas le jour. Moi, je considère que je suis une alcoolique fonctionnelle: je n’ai jamais manqué une journée de travail, je ne bois pas le jour (…) je ne buvais pas le jour, je buvais à partir de 5 heures. Mais là, je peux vous dire que je buvais (…)», explique-t-elle.

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Elle explique qu’elle optait pour des demi-bouteilles, en se disant qu’une seule serait suffisante… jusqu’à ce qu’une deuxième suive.

«Je ne me voyais pas arrêter de boire (…)», témoigne Jocelyne.

Julie, qui tentait de l’aider à l’époque, mentionne que Jocelyne se demandait pourquoi elle arrêterait, elle qui avait du plaisir à boire.

«(…) Je prétendais, moi, que je buvais pour le goût et non pas pour l’effet (…)», poursuit Jocelyne, expliquant qu’elle pensait qu’un alcoolique buvait pour ressentir un effet, ce qui, à ses yeux, ne correspondait pas à sa réalité.

«Le 22 septembre 2023, soirée bien arrosée chez moi avec des amis, et quand ils sont partis, ils m’ont dit que c’était autour de 10 h 30. Je dis «ils m’ont dit» parce que moi, je suis devenue complètement black-out et je me suis réveillée à 3 h du matin dans une grosse douleur. J’avais des gros maux dans le bas du dos, c’était épouvantable (…) À 7 h du matin, j’ai été obligée d’appeler l’ambulance (…) J’avais deux fractures lombaires, je me suis ramassée 32 jours à l’hôpital (…) et ç’a été le début de mon sevrage (…) C’était le deuxième accident en deux ans (…)», se remémore l’invitée.

«(…) Là, la vie m’a donné une autre chance, et vous savez quoi, j’estime que c’était peut-être ma dernière chance avant que ce soit trop tard (…) Parce que moi, je suis une fille chanceuse. Le nombre de fois où j’ai conduit en état d’ébriété, les nombres de gaffes que j’ai faites dans ma vie (…)», ajoute-t-elle, soutenant ne pas aller plus loin parce que c’est honteux.

Julie lui a alors demandé si elle est à l’aise d’en parler publiquement.

«(…) Savez-vous pourquoi je suis à l’aise? Parce que je suis sobre aujourd’hui (…)», affirme la journaliste.

«(…) Ça fait depuis le 23 septembre 2023. J’ai calculé tantôt: 500 quelques jours, presque deux ans. Je suis tellement contente (…)», souligne-t-elle.

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Un témoignage vrai, touchant et rempli d’espoir, qui montre que même après les tempêtes, la lumière est toujours possible.