Johnny Hallyday règle ses comptes dans son autobiographie
(AFP) – Claude François était le « Poulidor » de la chanson, son ex-femme Adeline « un serpent », et la presse « des corbeaux » : Johnny Hallyday règle ses comptes dans Dans mes yeux (Plon), une autobiographie écrite avec Amanda Sthers à paraître jeudi (7 février) en France.
Ce n’est pas la première fois que la star, qui fêtera ses 70 ans en juin prochain, se prête à l’exercice de la confession littéraire. Dans Destroy, écrit dans les années 90, il se livrait déjà sans fard sur son enfance déracinée, son rapport aux drogues et à l’argent et sa vie rock’n’roll.
En 200 pages seulement, Dans mes yeux survole plus qu’il n’approfondit le sujet. Amanda Sthers, qui prévient dans l’avant-propos qu’il « ne s’agit pas de la pure vérité », fait parler Johnny Hallyday à la première personne du singulier, dans un style simple et direct.
S’il distribue quelques bons points, à Eddy Mitchell, Carlos, Michel Berger ou Gérard Depardieu, Hallyday épingle surtout le show-business.
Souvent drôle, comme lorsqu’il raconte comment Piaf lui a mis la main sur la cuisse lors d’un dîner chez Bruno Coquatrix, il sait se montrer cruel.
Ses propos les plus durs, Johnny Hallyday les réserve aux « corbeaux de la presse » qui, depuis ses débuts, ont « envie de (le) détester » et lui parlent « de tout sauf de (son) métier ».
Johnny Hallyday se fait plus tendre quand il évoque les mères de ses enfants, qu’il a « toujours su choisir » : Sylvie Vartan, Nathalie Baye et surtout Laeticia, à qui il rend un vibrant hommage.
À de rares moments, le rockeur se livre à l’autocritique, comme lorsqu’il reconnaît la « faiblesse » des textes de son avant-dernier album, Jamais Seul, ou avoue être « complexé ».
« Je sais bien que je ne suis pas un imbécile, mais je sais aussi que je peux facilement le faire croire parce que je fais des gaffes, que je bafouille et, depuis un certain temps, parce que je m’en fous », dit-il.