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Dans les coulisses

Jour 2: on a déjà une bonne idée de l’alignement des Canadiens

Nous sommes le 22 septembre et demain, ce sera officiellement l’arrivée de l’automne (et le départ de l’été).

C’est aussi la deuxième journée sur la glace du (trop gros) camp d’entraînement des Canadiens de Montréal. Pourquoi trop gros ? Parce que pas moins de 72 joueurs ont été invités à prendre part au camp… et seuls Christian Dvorak et Chris Wideman sont blessés actuellement. Des chaises, il n’y en aura clairement pas assez pour asseoir tout le monde, Martin.

Au Colorado, on n’a invité qu’une cinquantaine de joueurs, notamment…

Whatever. Le camp est commencé et c’est ça l’important.

Le club disputera son traditionnel match Blanc vs Rouge dimanche au Centre Bell, avant de disputer quatre matchs en six soirs la semaine prochaine au Centre Bell. Viendront ensuite les deux matchs en Ontario, la retraite fermée dans le coin de Tremblant… puis l’ouverture de la saison 2023-24.

Je sais que le camp est encore jeune, mais on peut déjà s’amuser à dessiner l’alignement du Canadien 2023-24.

À l’attaque, Martin St-Louis a vraisemblablement créé quatre duos qui pourraient tuffer jusqu’au premier match régulier :

Caufield – Suzuki
Monahan – Dach
Anderson – Newhook
Evans – Armia

Juraj Slafkovsky, Brendan Gallagher, Tanner Pearson, Michael Pezzeta et Rafaël Harvey-Pinard semblent partir avec une longueur d’avance afin de compléter les quatre trios du CH (et jouer le rôle du 13e attaquant). Ces deuxièmes ailiers pourraient bouger beaucoup durant les premières semaines de la saison.

Mais attention ! Jesse Ylonen, Emil Heineman, Joshua Roy, Owen Beck et Jared Davidson Lias Andersson auront chacun leur chance de briller. Est-ce que l’un d’entre-eux viendra brouiller les cartes ?

On devra oublier Sean Farrell et Filip Mesar pour cette année…

À la ligne bleue, c’est un peu moins évident. Avec cinq défenseurs par groupe actuellement, on assiste à des rotations plutôt qu’à des duos stables.

J’ai l’impression qu’on a toutefois déjà identifié Kaiden Guhle, Mike Matheson et David Savard comme étant trois des quatre premiers défenseurs de l’équipe. David Reinbacher aura droit à sa place dans ce top 4 durant le camp, mais il ne devrait pas entamer la saison à Montréal. Je mise davantage sur Jordan Harris ou à la limite Johnathan Kovacevic pour compléter ce quatuor.

Gustav Lindstrom et Arber Xhekaj s’ajouteront et le décompte atteindra le chiffre sept. Encore un début de saison à Laval pour Justin Barron ? Si ce n’est pas lui, ce sera Jordan Harris… ou un joueur placé au ballottage au préalable (Kovacevic ou Lindstrom ?). Mais je pense que ce sera Barron.

À moins que l’on ait l’intention de commencer la saison à huit défenseurs, ce dont je doute ?

À noter que je m’attends à voir Logan Mailloux prendre la route de Laval au début du mois d’octobre… tout comme William Trudeau. Ce dernier jouera dans la LNH cette saison, j’en suis convaincu. Il devra toutefois attendre une ou deux blessures à Montréal avant d’y parvenir.

Samuel Montembeault et Jake Allen seront les deux gardiens de but de l’organisation le 11 octobre… et je ne m’attends pas à ce qu’on évolue sérieusement l’option de garder Cayden Primeau avec le grand club. C’est toujours difficile, les ménages à trois.

Je récapitule :

Slafkovsky – Suzuki – Caufield
Monahan – Dach – Harvey-Pinard
Anderson – Newhook – Gallagher
Pearson/Pezzetta – Evans – Armia

Matheson – Harris
Guhle – Savard
Xhekaj – Kovaevic/Lindstrom

Montembeault
Allen

Slafkovsky sur la un ? Ça permettrait d’égaliser les gabarits et les forces sur les quatre trios.

Anderson, Newhook et Gallagher sur le même trio, ça, ça pourrait faire des dommages (vitesse et grit).

Est-ce que quelqu’un voit quelque chose de différent ?

On avait l’impression que les dés étaient déjà lancés avant l’ouverture du camp et qu’aucune recrue n’avait de réelle possibilité de tasser un vétéran. S’il y a une surprise à quelque part, ce sera peut-être avec Lias Andersson, Joshua Roy ou Emil Heineman à la place de Tanner Pearson, mais j’en doute…

Prolongation

Quand Kent Hughes est débarqué à Montréal à titre de DG de l’équipe, il a rapidement mentionné qu’il n’aimait pas être premier au niveau de la masse salariale, mais dernier au classement dans la ligue.

Un an et demi plus tard, le Canadien a toujours la quatrième plus grosse masse salariale de la ligue (derrière Toronto, Tampa Bay et le Colorado)… et les experts le voient toujours terminer la saison entre le 25e et le 32e rang. The Athletic prédit d’ailleurs le 31e rang au CH… une équipe qui était mauvaise l’an dernier et qui le sera encore cette année, selon eux.

Disons que Joey Saputo CAPOTERAIT s’il était le propriétaire du CH, et non du CF (Montréal).

Mais il faut tout de même mettre en contexte les salaires payés par le Canadien.

Carey Price – dont je commence à faire une petite écoeurantite, soit dit en passant –  compte toujours pour 10,5 millions $ sur la masse même s’il ne jouera plus jamais.

Christian Dvorak ? 4,45 millions $.

Chris Wideman ? 762 500 $ (et je ne m’attends pas à le voir jouer cette saison. Du moins, jusqu’à preuve du contraire).

Ajoutez à ça Jeff Petry (2,34 millions $), Joel Edmundson (1,75 millions $) et Karl Alzner (833 333 $) et vous avez donc plus de 20 millions $ payés à des gars qui ne revêtiront pas l’uniforme bleu blanc rouge en début de saison. C’est énorme !

Espérons que l’équipe et ses nouveaux thérapeutes sauront éviter l’hécatombe cette année parce que ça pourrait devenir plutôt laid et ce, très rapidement… et on pourrait encore une fois battre un record pour le plus de matchs perdus en raison de blessure, hehe.

Mais ça n’arrivera pas. Je suis positif/optimiste ce matin..

Je préfère plutôt me dire que si on enlevait Carey Price de l’équation, le CH aurait la 8e plus petite masse salariale de la ligue, tout juste devant les Coyotes. C’est bon ça, non?

Oui… mais toutes les équipes dans le bottom 10 dans cette catégorie ont de très grandes chances de ne PAS faire les séries.

Ces neuf équipes et le Canadien n’ont pas beaucoup de chances de faire les séries éliminatoires en 2023-24.
(Crédit: CapFriendly.com)

Quand Jeff Gorton refuse de parler du mot en « P », il sait de quoi il parle (ou ne parle pas, en fait).

Merde ! Ça n’a pas été long pour que mon optimisme se résorbe. Sincèrement désolé.