Catégories
Dans les coulisses

Juraj Slafkovsky, Quinton Byfield et la courbe de développement d’un jeune

Hier soir, le Canadien a perdu 4-0 contre les Kings de Los Angeles. [Insérez ici une blague de votre choix sur les millions de dollars investis par le gouvernement provincial pour amener les Kings à Québec.] 

La marque indique 4-0, tout comme le match du mois de novembre contre ces mêmes (puissants) Kings. Ceci étant dit, le CH a quand même mieux paru hier que l’autre fois. Et ce, même si des huées ont été entendues au Centre Bell.

D’abord, le club a obtenu de vrais tirs en première période, ce qui est déjà mieux que l’autre fois. La barre était basse, me direz-vous, mais quand même : ça a été fait.

Ceci dit, il ne faut pas penser que les deux matchs contre L.A. cette année ont été identiques. Dans le premier, les gars ne se sont pas présentés. Mais hier, c’était différent.

On peut appeler ça une victoire morale si on veut, mais le Canadien a bien joué en début de match. En première période, le Canadien s’est bien débrouillé contre une équipe qui est une puissance de la LNH, mais…

Mais c’était 2-0 après 20 minutes. Les bonnes équipes sont, comme on dit, opportunistes.

Mais bon. Il est clair qu’un club qui compte sur Anze Kopitar, Phillip Danault et Pierre-Luc Dubois comme piliers pour la ligne de centre peut aspirer à de grandes choses, quand on y pense.

Ça aurait pu être, en partie, la ligne de centre du CH.

Si Marc Bergevin avait gardé Danault à Montréal, Christian Dvorak n’aurait peut-être pas été nécessaire. Si Kent Hughes avait échangé Kirby Dach pour Pierre Luc Dubois (si ce dernier voulait vraiment jouer à Montréal, ceci dit), l’histoire aurait été différente.

Mais bon. Avec des si, on va à ParisEt avec du financement, on va à Québec… mais ce n’est pas ça le point.

Mais bon. Dans les faits, le Canadien s’est butté à un club très fort, mais qui joue un style de hockey plate et hermétique. Ça peut faire penser aux Devils dans le temps… mais avec plus d’attaque… et sans un gardien comme Martin Brodeur.

Faque ça ne fait pas trop penser aux Devils, finalement.

Farce à part, il est clair que les Kings jouent un hockey qui n’est pas super excitant, mais qui est efficace. Le fait que le club soit invaincu sur la route depuis le début de la saison en dit long.

Martin St-Louis est d’avis que c’est le meilleur club que le CH a affronté cette saison. Et comme nous sommes dans une ligue de copycat, il est possible que le CH ou qu’une autre équipe décide de s’inspirer des Kings, si ces derniers gagnent la Coupe en 2024.

Au final, il y a quand même un aspect des Kings duquel on peut s’inspirer : le développement de Quinton Byfield.

Vous l’aurez peut-être remarqué, mais Byfield est un joueur plus que correct cette saison. Il a une éclosion claire au sein de sa formation et ce sont les Kings qui en profitent. Il a 21 points (dont huit buts) en 23 matchs cette saison et hier, il a marqué deux fois.

Byfield est un joueur qui est grand (6’5), qui a été repêché vraiment tôt (deuxième au total) et qui en a arraché alors qu’il en était à ses premiers pas chez les pros. Puis, à sa quatrième année en Californie, il semble vouloir exploser.

Je ne suis pas le seul qui a fait des liens avec Juraj Slafkovsky, n’est-ce pas? N’est-ce pas?

Slaf avait déjà joué chez les pros avant son repêchage, mais tout comme Byfield, qui a profité de la pandémie pour jouer dans la LAH à 18 ans, Slafkovsky a été promu à un niveau plus difficile.

Et ça n’a pas été parfait.

Vous me direz que Byfield n’a pas mal fait dans la LAH cette année-là, mais il a rapidement fait le saut dans la LNH, où ça a été plus difficile. Mais les Kings ont fait preuve de patience et aujourd’hui, ça va mieux.

Est-ce que Slaf est à deux ans d’avoir l’air de Byfield? D’Alexis Lafrenière? Je ne le sais pas, évidemment.

Ceci dit, ce qu’on voit de Slaf est encourageant. On parlait de victoires morales plus tôt dans le texte et il est clair que présentement, le chapeau fait très bien au joueur slovaque.

Plus le temps passe et plus on se dit que Slaf ne fait pas que jouer sur le premier trio : il appartient au premier trio. Il ne fait pas que compléter Nick Suzuki et Cole Caufield : ils jouent en unité de trois.

Plus le temps passe et plus il sait jouer comme le « gros bonhomme » qu’il est. On sent que Slaf apprivoise de mieux en mieux la LNH et c’est le Canadien qui en sort grandi.

Et s’il regarde ce que Byfield devient, ça peut lui donner espoir.

Prolongation

Le Canadien aura deux matchs en fin de semaine : samedi à Buffalo et dimanche à Montréal. Les Predators seront en ville dimanche soir, ce qui est bizarre.

Le club voyagera aujourd’hui et les gars ne seront pas forcés de patiner ce matin, à 11h.