Karine Vanasse commente l’horrible découverte au pensionnat de Kamloops

Crédit: Capture

L’horrible découverte de 215 corps d’enfants sur le site d’un ancien pensionnat de Kamloops sidère encore tout le pays.

Parmi les personnes outrées de la terrible histoire du pensionnat de Kamloops, Karine Vanasse, visiblement très secouée, a tenu à commenter pour ne pas oublier.

«Est-ce que je me suis assez arretée cette semaine pour laisser résonner le poids de cette tragédie, de ces 215 corps d’enfants retrouvés sur le site d’un ancien pensionnat à Kamloops ? Non. Et quand je le fais, j’ai honte. Honte de mon ignorance et de notre ignorance collective, honte de notre manque d’empathie et de notre manque de reconnaissance constante et profonde pour ces peuples. Est-ce que c’est cette honte qui fait en sorte qu’encore aujourd’hui on detourne trop rapidement le regard et le coeur quand le mépris, encore présent, envers les communautés autochtones refait surface ? Les mots de @rimaelkouri cette semaine dans @lp_lapresse : En suivant l’enquête du coroner sur la mort de Joyce Echaquan, qui s’est ouverte avec une minute de silence à la mémoire de ces 215 enfants, lundi, il est troublant de voir à quel point les injustices d’hier et celles d’aujourd’hui se font écho. Du cruel destin de ces enfants morts seuls, alors que l’on savait très bien ce que l’on aurait pu faire pour les sauver, à celui de cette mère atikamekw de 37 ans morte dans l’hôpital où elle aurait aussi pu être sauvée, il y a malheureusement un cruel fil conducteur : la déshumanisation des peuples autochtones engendrée par des politiques canadiennes colonialistes et racistes.

Je vais aller relire le texte de @skwalenbotanicals #ISingToMyBabies qu’elle a mis cette semaine sur son compte instagram. Pour laisser la profondeur de cette tragédie me rentrer dedans, voir le visage de ces enfants, garder en tête que le dernier pensionnat du genre a ete fermé en 1996, qu’il y en a eu 130 à travers le Canada, que plus de 150 000 enfants des Premieres Nations canadiennes ont été retirés de leur communauté pour s’y retrouver et y être trop souvent abusés, et me demander comment mes comportements et mes pensées d’aujourd’hui peuvent porter une plus grande dose d’amour envers ces frères et ces soeurs… Nous portons la richesse, la beauté et la force de l’héritage autochtone dans notre sang et dans ces valeurs qui définissent ce peuple auquel nous sommes si fiers d’appartenir. Nous l’oublions, encore aujourd’hui, trop souvent», écrit Vanasse sur Instagram.

Un message qui résonne et qui trouve écho chez de nombreux internautes, alors que le pays entier tente de se remettre d’une découverte plus horrible que tout ce que l’on aurait pu imaginer.