Visiblement émue de la fin du projet, celle-ci a partagé un touchant message sur les réseaux sociaux, afin de clore ce chapitre de sa vie.
Reconnaissante
Un coup de foudre infini.
«7 ans. 7 ans de ma vie. Sept ans, comme ma grande fille, que j’ai vue apprendre à marcher, à parler, à courir, à danser, à lire. Et moi, pendant ces 7 ans, j’ai appris à devenir mère, à essayer d’être une adulte convenable, accomplie, qui s’émancipe tout en jonglant avec plusieurs balles, à courir après le besoin de créer, d’aimer, d’être. Cette quête qu’est la vie, courir à la rencontre de soi-même, de qui on est, de qui on veut et peut devenir. Je me rappelle encore ce moment où j’étais de l’autre côté de la table à parler d’un épisode avec Éric, une de nos premières sessions de travail, où je me suis sentie envahie du sentiment profond que j’étais bonne. Que j’écrivais bien. J’ai senti à travers ses yeux une confiance, un respect, une admiration de sa part, qui m’a fait sentir adéquate, professionnelle, intelligente, drôle, expérimentée. C’est pour ça que je me suis lancée à corps perdu dans cette aventure», déclare Kim sur Instagram.
«Ça a été un coup de foudre infini pour un monde et des personnages créés par un talentueux scénariste. Parce que je m’y suis sentie aimée, libre d’être moi, de m’exprimer, de créer, et ce grand besoin de reconnaissance qui habite tous les artistes était comblé. Quelle surprise ce fut. Nous allions être bons ensemble. Et de ce même fait, on vivra toujours en sachant qu’on a assez de talent chacun de notre côté pour faire nos affaires, nos projets… sachant bien qu’une entité hors de nous-mêmes jaillit lorsque nos plumes se rencontrent. Gardons précieusement ce secret, qu’une magie s’opère quand on écrit ensemble. Merci de m’avoir permis d’entrer dans ton monde et de m’y avoir laissé déployer mes ailes», poursuit-elle.
«J’ai trouvé avec Avant le crash un grand terrain de jeu où déposer mes réflexions sur la vie, notre société, notre humanité, des causes qui me tiennent à cœur, d’autres que j’ai découvertes. J’ai aimé réfléchir et me questionner à travers des histoires et des personnages qui ont littéralement fait partie de ma vie et de mon quotidien. Il était important de vulgariser ce grand monde intimidant de la finance, des grandes entreprises, des grands enjeux qui nous sont rapportés comme étant bien compliqués pour les gens simples, qu’on est mieux de s’en tenir loin, d’écarter qu’on se sente moins intimidés d’aborder des sujets comme l’industrie minière, les centres de données, la cadence folle du monde du profit à tout prix», souligne l’artiste à propos des messages sociaux véhiculés dans la série.
«En espérant avoir rendu plus accessible ce monde élitiste, bien caché au sommet des gratte-ciel. Mais surtout… qu’on se rappelle l’importance de nos liens, de ce qui forge notre humanité. Nos relations, nos valeurs, nos choix. L’amour, l’amitié, la famille. La peur, nos souffrances, nos bibittes. Après quoi on court? On se posait la question à la première saison, et on se la pose encore. Merci à l’amour de ma vie de m’avoir fait sentir comme la plus intelligente et la plus drôle des femmes de la terre. Si tu savais comme tu m’impressionnes et me surprends à chaque jour encore, et comment je te découvre toujours plus de qualités et de talents à chaque année qui passe. Ta tête qui ne cesse de réfléchir, ta rage de vivre, ta détermination, l’amalgame de ton intelligence et de ta grande sensibilité font de toi un artiste unique avec qui c’est un honneur de créer», conclut-elle à propos de son partenaire de vie.
Les remerciements
Vos performances m’habiteront longtemps.
«Merci, Sophie Deschênes, d’avoir toujours compris mon essence et ma personnalité, mon besoin de liberté et d’authenticité. Ton respect de notre travail, et ton investissement émotif dans nos histoires et nos personnages font de toi une productrice qui permet aux scénaristes de reconnaître leurs œuvres à l’écran. Merci, Stéphane, pour ces trois saisons, où tu as su mener une barque remplie de personnages, d’histoires, de quêtes qui s’entremêlent et s’entrecoupent, sans jamais négliger une trame. Avec toi, ce n’est jamais plate. Ton sens de l’image, du rythme, ta modernité, furent précieux. Tes rires aussi», déclare-t-elle quant à Sophie Deschênes et son collègue Stéphane.
«Merci à tous les admirables acteurs. Comme de grands musiciens, vos partitions étaient impeccables, les mots justes, des regards qui n’ont pas besoin de mots, et des cris qui résonnent encore dans nos têtes. Vos performances m’habiteront longtemps. Merci à toute l’équipe… je vous lève mon chapeau, du haut de mon petit bureau, là où j’écris des heures pour ensuite vous donner vie à l’écran. Je retourne dans mon petit bureau. C’est quand je suis seule que je réalise l’ampleur de ce que j’ai traversé», réalise-t-elle, avec une dose de reconnaissance.
Elle termine avec une citation d’Elinor Ostrom:
«Je vous laisse sur les sages paroles d’Elinor Ostrom, l’inspiration de notre cabinet, première femme récipiendaire du prix Nobel de l’économie, qui avait à cœur le bien commun: There is no reason to believe that bureaucrats and politicians… are better at solving problems than the people on the spot, who have the strongest incentive to get the solution right.»
Bien que la série n’ait duré que trois saisons, elle a marqué l’imaginaire des Québécois, naviguant entre ambition, loyauté, amour et culpabilité.
Un chef-d’œuvre culturel pour plusieurs! À voir et à revoir…