Kim Lizotte réplique aux critiques à la suite de son échange musclé à TLMEP

Crédit: Capture ICI Télé

Lors du plus récent rendez-vous dominical de Tout le monde en parle, c’est Kim Lévesque-Lizotte qui agissait comme deuxième voix aux côtés de Guy A. Lepage.

Moi, ce qui me choque c’est qu’on ne réponde pas à la détresse

Au cours de cette émission, le ministre de la Santé, Christian Dubé, figurait parmi les invités principaux. Il était présent afin de discuter de sa nouvelle loi spéciale, une mesure par laquelle il a contraint les médecins à retourner au travail, tout en imposant un nouveau mode de rémunération.

En effet, le ministre Dubé était là pour défendre son point de vue et expliquer l’offre déposée aux médecins, dans le but de rétablir la stabilité dans le réseau de la santé. De son côté, Kim Lévesque-Lizotte n’a pas hésité à lui poser plusieurs questions franches, cherchant à comprendre comment ces nouvelles conditions et les changements proposés par le gouvernement Legault pourraient s’appliquer sans créer de nouveaux fracas dans le système déjà fragilisé.

Le ministre a insisté sur le fait que cette réforme vise à améliorer l’accès aux soins et à mieux répartir la charge de travail, tout en assurant une gestion plus équitable des ressources médicales — une explication qui n’a pas manqué de susciter la discussion sur le plateau.

Kim a paru, pour certains et certaines, un peu impolie face à Christian Dubé. Elle qui a tenu à défendre son point de vue — et surtout, à exprimer ce qu’elle jugeait important de dire, de savoir.

Eh bien, c’est sur Instagram qu’elle a de nouveau abordé la situation.

«J’aurais aimé qu’on me réponde sur les craintes de celles qui ont peur de payer le prix de leurs congés de maternité. J’aurais aimé qu’on me réponde si ce précédent allait s’étendre à d’autres domaines de la société. Il me paraît évident qu’on manque d’empathie envers les médecins qu’on qualifie de riches et privilégiés, mais qu’arrivera-t-il des lois baillons envers d’autres groupes? Enseignants? Infirmières? Constructions? Lorsque l’État commence à percevoir la liberté individuelle comme un obstacle à l’efficacité, les professions qui soutiennent la civilisation (la médecine, l’enseignement, l’ingénierie, l’agriculture) deviennent des instruments de politique plutôt que des piliers de liberté. Le précédent est clair: ce qui débute comme un contrôle ciblé des médecins peut évoluer vers un contrôle systémique de l’ensemble des travailleurs qualifiés», (sic) écrivait en tout premier lieu Kim.

C’est par la suite qu’elle a tenu à faire une mise au point aux commentaires qu’elle a eu, tout en dévoilant ce qu’elle souhaitait.

«Que vous me trouviez impolie d’oser poser des questions à celui qui impose une loi et impose des inspecteurs et des pénalités à ceux qui nous guérissent, c’est une chose, moi ce qui me choque c’est qu’on ne reponde pas à la détresse d’un milieu qui m’a bombardé de messages me suppliant de parler en leur nom. Je n’aurai pas eu de réponse rassurante, pour personne. De tout cœur avec les centaines de personnes qui m’ont écrit cette semaine, j’ai essayé de parler en votre nom mais sachez que l’avenir me semble sombre. Je ne sais plus où se trouve l’empathie pour les conditions de travail des médecins, mais elle est ni au gouvernement ni dans la population. Et c’est tout qu’un mandat d’essayer de prendre la parole pour un groupe et en subir les foudres. J’espère qu’on pourra débattre tous ensemble d’une loi qui a des conséquences sur l’avenir de tout le monde. De tout le monde. On devra le faire car les médecins ne pourront pas le faire sans subir des pénalités. Et qu’on ne réduise plus les médecins à des gens qui veulent juste travailler 3 jours semaines, svp», ajoutait Kim.