La mammographie annuelle ne réduit pas le risque de décès
Réalisée par le département d’épidémiologiste de l’Université de Toronto, la recherche menée sur près de 90 000 femmes canadiennes remet en cause la mammographie annuelle pour les femmes âgées de 40 à 59 ans.
L’étude publiée plus tôt cette semaine dans le British Medical Journal relance le débat sur les bénéfices de la mammographie, et les risques qu’elle occasionne.
L’étude fait valoir que la mammographie détecte trop souvent des petits cancers qui ne seraient jamais devenus dangereux. Environ la moitié de tous les cancers trouvés par mammographie — non détectés à la palpation — relève de cette catégorie.
Les chercheurs ont calculé que 22 % des cancers trouvés par les mammographies relevaient d’un surdiagnostic. Cela signifie que pour chaque groupe de 424 femmes qui ont passé l’examen, une a été traitée inutilement pour un cancer.
À la lumière de leurs résultats, les chercheurs concluent que « la raison d’être du dépistage par mammographie doit être réévaluée de toute urgence par les responsables politiques ».