La société québécoise jugée «égocentrique» par Louis Morissette

Désormais bien ancré dans le monde du balado avec son propre projet, Entre la poire et le fromage, Louis Morissette s’est retrouvé de l’autre côté du micro lors d’un récent enregistrement du podcast Un café avec Judith Fetzer.

Le producteur et conjoint de Véronique Cloutier s’est confié sur plusieurs aspects de sa vie, tant professionnels que personnels, abordant notamment sa vision de la société québécoise et d’un possible prochain et dernier numéro sur le sujet.

Un homme qui en veut toujours plus

Le Québec est parfois small time.

Reconnu pour son ambition, son désir constant d’en faire toujours plus et d’aller plus loin, Louis a partagé ses réflexions sur la mentalité qu’il décrit comme étant socialiste au Québec.

«(…) Tu as parlé de ton envie d’en vouloir plus (…) Tu savais que tu voulais plus, mais est-ce que c’était concret pour toi? C’était quoi, de vouloir plus», lance l’animatrice.

«Non, pas vraiment. Il y avait quelque chose qui était juste comme… était un peu small time. Le Québec est parfois small time. On se regarde entre nous, puis quelqu’un qui réussit, c’est comme: Ouin, ben, c’t’un crosseur. C’est quand même une société… encore assez socialiste. Et il y a de très, très bons côtés à ça. C’est quelque chose que j’apprécie du Québec. Mais ça vient avec: si tu sors un peu du lot, bien, prépare-toi à avoir quelques tapes dans le front, puis sur la tête. Donc, ce côté small time-là, instinctivement, il m’a tout le temps un petit peu tapé sur les nerfs. J’ai toujours eu un grand respect pour, tu sais, des gens qui sortaient de la masse, qui sortaient du lot, puis qui avaient une idée différente (…)», répond Louis, évoquant l’histoire unique des Beatles en exemple.

Un spectacle rentre-dedans

Plus tard dans l’entrevue, Louis confie qu’il songe à offrir un nouveau spectacle d’humour (qui pourrait être son dernier) bien rentre-dedans sur la société québécoise, qu’il juge «égocentrique».

«Mais mon prochain spectacle, mettons, mettons, parce que je pense en faire un autre, puis je me dis que ce sera peut-être mon dernier. Des fois, j’ai le… rêve de faire un spectacle d’humour tellement rentre-dedans, là: Pourquoi le Québec va mal? Pourquoi la société va mal? (…) Moi, je pense qu’on est une société épouvantablement égocentrique. On pense juste à nos petits gains personnels, puis à un moment donné, cette société capitaliste-là, elle nous a amenés où on est aujourd’hui, puis je ne sais pas comment on va faire pour retourner en arrière (…)», déclare Louis à propos de ce qui pourrait être son dernier spectacle d’humour.

«On le voit dans le système de santé. Meilleur exemple, on s’entend que ça ne va pas bien: Il manque d’argent dans le système de la santé… Il ne manque pas d’argent dans le système de santé, il manque de gestion adéquate (…)», affirme-t-il.

Une chose est sûre: si Louis décide d’aborder ce sujet dans un spectacle aussi percutant qu’il le souhaite, il ne laissera personne indifférent.

Et vous, partagez-vous l’opinion de Louis sur le Québec et sa société?