L’anti-guide du travail à la maison productif

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Nous sommes une belle gang à devoir nous adapter aux exigences du télétravail depuis le début du confinement. Déjà plus d’un mois que nous pataugeons dans les eaux troubles d’un mode de travail qui nous est étranger et qui comporte nécessairement son lot de hauts et de bas. On voit passer une tonne de conseils sur l’organisation et la productivité du travail à la maison… et on se demande parfois pourquoi ça semble fonctionner pour tout le monde sauf nous! 

Qu’à cela ne tienne, je vous ai donc préparé un anti-guide du télétravail productif (le genre de guide qui va vous faire du bien au lieu de vous faire sentir coupable de ne pas toujours y arriver)!

1- Reconnaître que les circonstances sont différentes et que notre performance le sera aussi

La première étape pour se défaire de notre maudite culpabilité, selon moi, c’est de reconnaître que les conditions du télétravail sont différentes de nos conditions de travail habituelles. Peut-être qu’il est plus difficile de rejoindre nos collègues ou notre superviseur.e pour obtenir de l’information sur un projet, peut-être que nos voisins sont particulièrement bruyants, peut-être que notre coloc a perdu son emploi et n’est pas la personne la plus respectueuse de notre bulle de concentration.

Dans tous les cas, il faut accepter que lorsque les conditions sont différentes, notre performance le sera elle aussi. Vous n’êtes pas le problème; les conditions dans lesquelles vous essayez fort de travailler ne sont pas optimales et, éventuellement, les choses vont revenir à la normale et vous vous sentirez à nouveau en pleine possession de vos moyens. D’ici là… voir le deuxième point.

2- Faire de notre mieux

Maintenant qu’on a accepté que le problème, ce n’est pas nous, mais plutôt les conditions dans lesquelles nous devons travailler, il faut simplement faire de notre mieux. Plus facile à dire qu’à faire? Oui et non. Vous faites probablement déjà de votre mieux, non? La seule chose qu’il vous reste à faire, c’est donc de reconnaître que vous faites votre travail au mieux de votre compétence en fonction des conditions dans lesquelles vous devez le faire en ce moment. 

Si faire de votre mieux nécessite une sieste en plein après-midi, évitez de planifier des meetings Hangouts à ce moment de la journée et commencez à travailler plus tôt pour pouvoir vous le permettre. Si vous vous sentez plus efficace en soirée, prenez un peu d’avance pour la journée suivante. Attention toutefois à ne pas étirer vos heures de travail sur une plage horaire trop grande puisqu’il pourrait devenir difficile de faire la distinction entre vos heures de temps libre personnel et vos heures de travail. Mais si vous avez besoin de déroger du 9 à 5 une fois de temps en temps et que votre travail vous le permet, faites-le!

Il faut aussi accepter que notre mieux actuel n’est peut-être pas notre mieux espéré ou habituel. C’est correct et c’est normal. Le conseil numéro 3 vous aidera justement à mieux accepter cette réalité temporaire.

3- Souligner nos réussites

S’il est toujours bon de souligner nos réussites dans la vie – qu’elles soient personnelles ou professionnelles – c’est d’autant plus vrai lorsqu’on se trouve dans une période un peu plus difficile où on a l’impression de ne pas être aussi efficace qu’à notre habitude. 

Alors qu’on aura peut-être tendance à s’en vouloir de nos lacunes, il vaut mieux souligner nos bons coups; c’est bon pour le moral, mais aussi pour la motivation. En effet, cela vous permettra de voir que malgré tous les défis auxquels vous êtes confrontré.e.s, vous arrivez à atteindre des objectifs, à créer et à respecter des échéanciers. 

Pour chaque réussite, aussi petite soit-elle, donnez-vous une bonne tape dans le dos; vous le méritez!

Pour conclure, rappelez-vous qu’une pandémie planétaire, ce n’est pas le moment idéal pour être en mode efficacité. Si les réseaux sociaux nous donnent l’impression que le monde entier se lance présentement à la conquête de nouveaux projets, la réalité est probablement fort différente et je suis convaincue que plusieurs – comme vous et moi et même ces exhibitionnistes de la performance sur le web – vivent des bons jours et des moins bons. Je dis non à la quête de la performance à tout prix et j’espère que vous embarquerez avec moi dans le bateau du « mieux possible ». On largue les amarres et on laisse la culpabilité derrière!