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Le Canada au banc des accusés

Les compagnies de disques au Canada piratent elles aussi.

Après avoir joué les grands défenseurs des artistes dans le débat entourant le piratage de la musique, voilà que les compagnies de disques au Canada sont pointées du doigt par ces mêmes artistes qui les amènent au banc des accusés pour… piratage.

On reproche aux compagnies canadiennes comme Warner Music Canada, Sony BMG Music Canada, EMI Music Canada et Universal Music Canada d’avoir utilisé illégalement des morceaux de plusieurs artistes pour des compilations sans jamais leur donner une rémunération en retour ou en omettant de payer les droits requis pour ces chansons.

La poursuite a été initiée par les gens détenant les droits sur les chansons de Chet Baker, le trompettiste jazz décédé en 1988. Selon la poursuite, une cinquantaine de chansons de Baker ont été utilisées depuis plusieurs décennies sans qu’un seul sou de redevance soit payé. Rapidement, plusieurs artistes victimes de ce subterfuge, comme Beyoncé et Bruce Springsteen, ont décidé de se joindre à la poursuite dans une action de groupe.

En tout, on avance à 300 000 le nombre de morceaux qui auraient ainsi été piratés par plusieurs gros joueurs de l’industrie musicale canadienne. Selon la loi du pays qui prévoit 20 000 dollars par infraction, ce serait un montant de 6 milliards de dollars que ces compagnies perdraient dans l’action en justice.