Le comportement des mères obèses influence le risque pour leurs enfants
La revue Appetite a publié les résultats d’une thèse qui s’est attardée à la relation entre les mères et leurs enfants, en lien avec l’obésité. L’auteure a étudié le cas de 222 familles défavorisées d’origine afro-américaines et latino-américaines.
L’aspect ethnique était particulièrement pertinent, puisque la plupart des études précédentes ont mis l’accent sur les familles caucasiennes appartenant à la classe moyenne. Aux États-Unis, 17 % des enfants et jeunes sont obèses, mais ce problème affecte particulièrement les minorités : 21 % des jeunes afro-américains, et 22 % des jeunes latino-américains.
La chercheuse a découvert que lorsque les mères continuent à manger alors qu’elles n’ont plus faim et ont une attitude plus contrôlante envers leurs enfants face à la nourriture (par exemple en les forçant à finir leur assiette et en les menaçant ou les privant de nourriture), les enfants étaient en général beaucoup plus difficiles.
Les mères qui « mangeaient leurs émotions » ou qui avaient peu de contrôle envers leur propre consommation de nourriture avaient quant à elles souvent des enfants qui mangeaient trop et « avaient un désir intense de manger ».
« Lorsqu’un jeune enfant dit qu’il n’a plus faim, les parents doivent écouter et lui faire confiance. Et il est important de limiter la disponibilité des “mauvais” aliments, comme les sucreries, mais il ne faut pas non plus les rendre si rares qu’ils deviennent trop tentants », a conseillé l’auteure, Halley Morrison, selon Science Daily.