Le plus gros défi qu’a dû surmonter Hélène Bourgeois Leclerc

Crédit: Capture YouTube @Marie-Claude Barrette

Je suis très, très souvent déroutée…

Invitée récemment au balado Ouvre ton jeu de Marie-Claude Barrette, Hélène Bourgeois Leclerc s’est livrée sans détour sur plusieurs pans de sa vie.

Au fil de l’échange, une carte lui a demandé d’identifier le plus grand défi qu’elle ait eu à surmonter. La comédienne a alors livré un témoignage touchant sur sa vie familiale, marquée par plusieurs épreuves.

Serge Cloutier

La maternité: un beau défi complexe

«Le défi en lien avec la maternité. La maternité et la parentalité. Être un parent, pour moi, c’est un immense et magnifique et riche défi, encore à ce jour, puis je trouve que toutes les étapes en sont. Tu sais, je trouve qu’être parents c’est tellement confrontant et riche et étonnant et surprenant, mais tu n’es plus le centre de ton univers, soudain (…) La petite personne qui est là, tu ne la comprends pas tout le temps, tu n’es pas toujours d’accord, non plus (…) Tu es toujours en train de te demander: Je fais-tu la bonne affaire, je suis-tu en train de le fucker, je suis-tu en train de… je suis-tu trop, je suis-tu assez (…) Puis, pour moi, c’est un défi magnifique, mais je suis très intuitive, puis instinctive dans la vie (…) je sais où je m’en vais, puis comme mère, je suis très, très souvent déroutée (…) Je l’ai voulu, j’ai couru après, j’ai voulu des enfants (…)», confie-t-elle.

Capture YouTube @Marie-Claude Barrette

Attentes et réalité: le choc de la maternité

Questionnée sur ses attentes et sur la façon dont elle imaginait la maternité, elle a avoué avoir traversé cette période avec une certaine impression d’étouffement. Être souvent à la maison, privée de liberté, lui a pesé: elle trouvait ça parfois monotone. Elle avait besoin de bouger, de sortir, de sentir qu’il se passe quelque chose, bref de retrouver du mouvement dans son quotidien.

«Ça, puis, tu sais (…) je m’imaginais tomber enceinte facilement, puis moi j’ai fait plusieurs fausses couches avancées donc, je m’imaginais que ça allait être un peu comme tout le reste dans ma vie, c’est-à-dire: Quand tu veux, tu peux puis tu vas y arriver puis tout va bien aller (…) ça n’a pas été ça notre histoire, nous, de famille ou de couple (…)», explique la maman.

Capture YouTube @Marie-Claude Barrette

Comment elle a traversé ses deuils périnataux?

«(…) Avec un immense désarroi. Comme des deuils, que personne ne peut tant comprendre (…)», affirme l’invitée, tandis que Marie-Claude rebondit sur sa propre expérience et raconte à quel point les gens autour d’elle se montraient souvent maladroits face à ce deuil.

«J’ai eu des fausses couches (…) la plus avancée, c’était à quatre mois (…) ç’a tout été des petits deuils, mais à chaque fois, je me demandais surtout qu’est-ce que j’avais de pas correct (…) au début, c’était physique (…) il doit se passer quelque chose, mon chum puis moi. Tu sais, notre… Il y a quelque chose qui ne marche pas, je veux dire, physiquement, ça ne se peut pas, je tombe enceinte, mais il ne reste pas, donc là c’est devenu: Est-ce que mon chum et moi, dans le fond, on ne devrait pas être ensemble. C’est peut-être un signe de la vie qu’on ne devrait pas avoir d’enfants ensemble (…) Que je ne suis pas faite pour être mère, que je ne serais pas une bonne mère. Là, j’étais dans: La petite âme qui est venue trouver refuge dans mon ventre, elle n’a pas aimé ce qu’elle a trouvé, elle est partie (…) Je cherchais un sens, une réponse, je trouvais que ça ne se pouvait pas. J’en ai quand même fait beaucoup, j’en ai fait sept (…) c’est dur pour le corps (…) c’est parce que ça s’additionne (…) qu’est-ce que je dois comprendre de ça? (…) Les médecins, ils me disaient tous: Il n’y a rien à comprendre, ça arrive (…) tu ne manques de rien. Physiquement, tu as tous les nutriments, ton corps est en forme, en santé (…) finalement, on a eu Margot, quand j’avais 38 ans (…) Il y en a eu deux autres après Margot, puis, après ça, on a décidé d’aller en adoption. Parce qu’en réalité ce qu’on voulait, c’était de se bâtir une famille. Tu sais, de le porter ou de ne pas le porter, sincèrement, ce n’était pas ça l’enjeu. Puis, j’avais eu disons, la chance ou le privilège, de vivre une grossesse (…) J’en ai vécu une donc, la suite elle va se faire autrement (…) C’est un défi dans lequel je me suis lancée. C’est un défi que j’ai choisi de vivre, ce n’est pas un défi qui m’a été imposé du tout, du tout, puis, pour moi, ça fait toute la différence dans l’espèce de drame que ça peut être ou la difficulté que ça peut amener», témoigne Hélène.

Aujourd’hui, avec Margot et Oscar, sa belle famille est désormais complète.

Félicitations à elle pour ce magnifique témoignage, qui fera sans doute écho chez bien des gens. Nous lui envoyons beaucoup d’amour et lui souhaitons une suite remplie de bonheur et de douceur.