Un rapide regard sur les différents titres de Motörhead permet de constater deux choses.
D’abord, la formation menée par le désormais regretté Lemmy Kilmister, décédé le 28 décembre à l’âge de 70 ans, aura laissé un riche héritage rock et heavy métal.
Puis, il est intéressant de constater que Kilmister et ses troupes auront réussi à traverser plusieurs décennies sans changer leur approche et sans détruire leur intégrité artistique. Il est spécialement impressionnant lorsqu’une formation rock parvient à survivre au tournant des années ’80, comme ce fut le cas pour Motörhead.
Lemmy Kilmister aura déniché sans le savoir le nom de sa future légendaire formation en écrivant la chanson Motörhead sur le balcon d’un hôtel d’Hollywood lors d’une tournée de Hawkwind, en 1974, rapporte le Rolling Stone.
Puis, la machine démarre avec des titres comme No Class, Dead Men Tell No Tales, Stay Clean, Bomber et Damage Case, en 1979.
C’est toutefois en 1980 que « Lemmy » marquera l’histoire avec Ace of Spades, une chanson qu’il ne considérera jamais comme l’une de ses meilleures créations, mais qui sera adoptée avec passion par les fans du groupe.
La table est alors mise pour une décennie de rock inspiré, avec des pièces comme (We Are) The Road Crew, Stand By Your Man, Iron Fist, Killed By Death et Orgasmatron.
Au début des années ’90, Motörhead récidive avec 1916, R.A.M.O.N.E.S., No Voices in the Sky, Hellraiser et Born to Raise Hell.
En 2004, Dave Grohl parvient à soutirer à Lemmy Kilmister l’intéressante Shake Your Blood.
Cinq décennies se seront donc écoulées sans que Motörhead n’implose, demeurant tout au long de la vie de Kilmister une référence en matière de règles du rock & roll, de basse dominante et d’intégrité artistique dans le genre.