Les Armes: Découvrez ce qui vous attend dans la 2e saison

L’équipe des Armes vous prévient: ça va chauffer dans la deuxième saison de la série de TVA, dont les intrigues, promet-on, se rapprochent dangereusement de l’actualité mondiale.
En guise d’indice, sachez qu’après l’embuscade dans le Nord canadien, le commando JTF16 rentre à la base quelque temps plus tard avec un soldat en moins. Secrets, paranoïa et otage seront le lot des principaux personnages, auxquels se joindront des nouveaux venus incarnés par Bianca Gervais, Patrick Labbé, Macha Limonchik, Fred Eric Salvail et Mattis Savard-Verhoeven (alias Anakin dans la récente mouture d’Un gars, une fille).

Nous sommes récemment allés fouiner sur le plateau de tournage des Armes, à Saint-Hubert (voyez nos photos ici!), pour nous entretenir avec le nouvel auteur de la fiction, Alexandre Laferrière (qui succède à Pierre-Marc Drouin, scénariste de la première saison) et ses principaux acteurs.
Voici quelques confidences que nous sommes parvenus à leur soutirer…
Alexandre Laferrière (auteur)

Même si son nom est encore relativement nouveau dans le circuit des auteurs de télévision, Alexandre Laferrière a aiguisé sa plume au grand (Félix et Meira) et au petit écran (Indéfendable) et a signé quelques romans lorsqu’il était jeune adulte, avant de chausser les grands souliers de Pierre-Marc Drouin (Doute raisonnable, In Memoriam) au clavier des Armes.
Conscient de l’ampleur de la tâche – il livre les textes d’un épisode complet à tous les 10 jours, environ –, Alexandre Laferrière a trouvé stimulant d’apprivoiser les personnages établis des Armes, de se familiariser avec les échelons de l’armée canadienne, etc.
«J’ai fait de la recherche en parallèle. Ça reste de la tragédie, un thriller militaire. Rien de bon ne va arriver aux personnages! (rires) J’ai concentré mon écriture sur l’action, les rebondissements.»
Entre autres dits rebondissements, Louis-Philippe Savard sera entraîné «du côté obscur de la force», Allan Craig devra découdre avec des révélations de son passé, et Thomas Dallaire devra infiltrer un groupe paramilitaire.
Vincent-Guillaume Otis (Louis-Philippe Savard)

Vincent-Guillaume Otis, interprète de Louis-Philippe Savard, rappelle qu’à la fin de la première année des Armes, ce dernier s’était joint au commando JTF16 en partance pour le Grand Nord, afin de veiller sur son fils lui aussi en mission.
«Là-bas, il va se passer plein de choses. On va perdre un soldat, on va ramener un otage… Savard va trouver là-bas quelque chose de très compromettant, pour lui et pour la sécurité nationale. De là vont découler des conflits avec son fils, qui est en crise d’adolescence. C’est énorme, la saison deux! La première saison était presque des vacances, pour mon personnage, comparativement à la deuxième. Savard est de plus en plus isolé, dans ses décisions et ses actions. Il frôle de plus en plus l’illégalité, parce qu’il n’a pas le choix», explique celui que ses collègues surnomment «VGO».
L’acteur ne se gêne pas pour s’enorgueillir publiquement du résultat des Armes à l’écran, qu’il compare aisément à des canons de la trempe de Homeland ou 24 heures chrono.
«C’est une grande réussite! Je suis extrêmement fier de la première saison, du travail qu’on a accompli et de la résonnance que ç’a eu dans le public. C’était tout un défi; il fallait littéralement qu’on crée notre propre armée. L’Armée canadienne a pris 75 ans à construire son armée, et nous, on l’a fait en six mois (rires). Apprendre tous les codes, ç’a été très intense», insiste Vincent-Guillaume, qui affirme percevoir une similitude, «un même buzz», entre les succès de Les Armes et District 31.
«Les cotes d’écoute ne sont pas les mêmes, mais elles sont quand même bonnes, et je sens que les gens sont aussi accrochés et passionnés par la série…»
Catherine Proulx-Lemay (Héloïse Drouin)

Arrivée dans Les Armes en deuxième partie de première saison, Catherine Proulx-Lemay, dans la peau d’Héloïse Drouin, chef de l’état-major (fortement inspirée de l’actuelle chef d’état-major de la Défense canadienne, Jennie Carignan, première femme à occuper ces fonctions), indique que les scènes qu’elle joue cette année sont très collées à l’actualité.
«Il y a beaucoup de conflits, de rencontres avec les Américains… Des échanges de prisonniers, les Russes qui menacent les eaux territoriales… C’est beaucoup d’enjeux politiques.»
Sur le plan humain, alors que l’an dernier, Héloïse Drouin était beaucoup en confrontation avec Allan Craig (François Papineau), cet automne, c’est avec le colonel Savard (Vincent-Guillaume Otis) que la relation sera tendue, ajoute Catherine Proulx-Lemay, soulignant que l’univers des Armes, celui des forces militaires, est l’un des plus ambitieux auxquels elle a pu se frotter comme actrice au fil des ans.
«C’est un milieu quand même assez hostile et très complexe. Comme comédienne, je ne suis pas du tout dans ma zone de confort! Je suis habituée de jouer des personnages de caractère, mais dans un personnage de fonction, dans un milieu que je ne connais pas du tout, il y a beaucoup de choses à assimiler. J’ai beaucoup de facilité à apprendre des textes, dans la vie, mais ça, ça me demande un travail incroyable! Je dois apprendre les termes, les grades… Et tout ça doit avoir l’air super naturel, comme si je baignais là-dedans depuis toujours! C’est donc un super beau défi d’actrice.»
Sans compter, rigole-t-elle, que son Héloïse Drouin n’est pas sans évoquer le souvenir d’une certaine Anaïs Boutin, la petite «boss des bécosses» que Catherine incarnait dans la série jeunesse Une grenade avec ça?…
«Aujourd’hui, ceux qui m’ont suivie dans Une grenade… s’amusent avec le fait qu’Anaïs Boutin est devenue chef d’état-major! (rires) Les Armes n’est pas une série facile, mais les gens qui embarquent trippent vraiment et sont très fidèles à l’émission.»
Patrick Labbé (Daniel Colin, un nouveau personnage)

Sollicité de toutes parts lors de la visite des journalistes sur le plateau des Armes, Patrick Labbé a résumé en seulement quelques mots la personnalité de son personnage, qui risque de brasser pas mal d’air, comprend-t-on.
«C’est un paramilitaire désaxé, très impitoyable, très stratégique, logique. Il travaille pour les Russes. Ce n’est pas un bon gars…!», a résumé Patrick Labbé, qu’on a aussi croisé récemment sur le tapis rouge de l’intronisation des Boys au Temple de la renommée de Juste pour rire.
François Papineau (Allan Craig)

Lorsqu’on lui demande s’il a souvent personnifié des figures «despotiques» comme son alter ego d’Allan Craig dans Les Armes, François Papineau reconnaît que son casting peut lui conférer une allure autoritaire… «Même si je n’ai aucune autorité à la maison, avec les enfants!», s’esclaffe-t-il.
Le public, soutient-il, a bien accueilli la dureté de son protagoniste des Armes.
«Les gens sont très gentils. C’est un personnage tough, mais comme j’ai eu la chance de faire d’autres choses avant, ils savent que je ne suis pas juste ça…»
Or, le monde des Armes a éveillé François Papineau encore davantage à la sensibilité de certains enjeux internationaux. Il affirme ne pas s’inquiéter outre mesure du contexte politique actuel, tout en étant conscient que «la vie va peut-être changer un peu…»
«Ça m’a exposé à notre vulnérabilité en tant que pays. Moi, je suis pacifiste, comme plein de monde, mais on doit quand même faire en sorte de vouloir rester pacifiste. C’est un équilibre à trouver entre la force armée et la force de paix. Les enjeux politiques, présentement, sont tellement intenses, que ça pousse à la réflexion…»
Et, enfin, Allan Craig, comment évoluera-t-il dans la suite des Armes?
«Il est de retour de la Mission Arctique. Ça ne s’est pas très bien passé. Il revient éclopé de cette mission-là. Craig va aussi faire affaire avec un nouveau personnage, Madeleine Philips (incarnée par Macha Limonchik, NDLR), une consœur d’armes avec qui il a travaillé en Irak il y a une trentaine d’années. Il s’est passé quelque chose entre eux, mais on ne sait pas quoi. Il y a une trame parallèle qui est en train de se développer… Il y aura encore beaucoup d’action!»