Les hôpitaux pourraient favoriser le déclin cognitif des personnes âgées
En plus de la maladie qui les amène à être hospitalisées, cette situation fragilise les personnes âgées.
L’étude parue dans Neurology a suivi 1870 personnes de plus de 65 ans entre 1993 et 2007. Tous les trois ans, elles devaient subir un test cognitif. Durant l’étude, 1335 d’entre elles ont été hospitalisées au moins une fois.
Après avoir tenu compte de l’âge, du sexe, de l’ethnie et de l’éducation, on constate que les performances cognitives déclinent lentement avant une première hospitalisation, et plus rapidement ensuite après chacune des entrées à l’hôpital, surtout si les séjours sont prolongés et si la maladie est grave.
Toutefois, il faut être prudent avec ces résultats. « Attribuer à l’hospitalisation le déclin cognitif, c’est aller un peu vite. Il y a quelques années, nous avions constaté que les personnes âgées étaient désorientées après une anesthésie. En fait, l’anesthésie agissait comme révélateur chez des malades déjà en déclin cognitif », explique le professeur Claude Jeandel.
Lorsque cela est possible, il est tout de même préférable d’apporter des soins à domicile. C’est l’idéal pour les personnes âgées, qui ont besoin de repères connus et d’un cadre familier.