Les sites archéologiques d’Asie son menacés par l’affluence du tourisme
Le Routard rapporte que plus d’un million de visiteurs ont foulé le sol du Cambodge pour admirer Angkor Wat en 2010. Cela représente une augmentation de 25 % par rapport à l’année précédente.
Les organismes de protection de ces sites historiques, tels que le Global Heritage Fund et l’UNESCO, s’entendent sur la fragilité des lieux et demandent une sécurité renforcée.
Il s’agit d’un objectif réalisable, si l’on considère la préservation du site de Borobudur, temple bouddhiste du IXe siècle, situé en Indonésie. Malgré ses 2 millions de touristes annuellement, les règles à respecter y sont plus strictes, notamment l’interdiction de porter des chaussures à semelle dure.
La dégradation d’Angkor n’est pas un cas isolé. William Lindesay, citoyen britannique, a tenté pendant 25 ans de protéger l’état de la Grande Muraille de Chine. Avec 10 millions de visiteurs chaque année et la pollution environnante, moins de 10 % des 8 800 km sont en bon état. Certaines parties sont même recouvertes de graffitis.
Les touristes ne sont pas tous insensibles à la conservation de ces lieux patrimoniaux. Rona Soranno et son compagnon Marcus Welsh, de la Californie, en faisaient la remarque à l’AFP : « C’est extraordinaire d’être proche de tant d’histoire… mais on se demande à quoi ça ressemblera dans quelques années ».