Les traumatismes vécus durant l’enfance modifient l’ADN

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C’est bien connu que les enfants qui ont vécu des traumatismes ou des sévices risquent beaucoup plus que les autres de souffrir d’anxiété et de troubles psychiatriques plus tard. Plusieurs maladies, dont les maladies mentales, sont causées par une interaction entre les gènes et l’environnement.

Les résultats d’une nouvelle étude révèlent que la prédisposition génétique influence largement le fait de développer un problème psychiatrique ou non.

L’étude a porté sur environ 2000 personnes ayant vécu des traumatismes sévères, certains durant l’enfance, et d’autres plus tard dans leur vie. Le tiers de ceux-ci souffraient de syndrome de stress post-traumatique, et le risque de développer cette maladie était directement relié à la sévérité de l’abus ainsi qu’à des variantes spécifiques du gène FKPP5. Ce gène est responsable de la manière dont les individus réagissent au stress.

Tel que rapporté par Science Daily, les chercheurs allemands ont montré que ces variantes génétiques faisaient une différence au point de vue physiologique pour ceux qui étaient affectés, particulièrement dans leurs cellules nerveuses.

En réaction au stress extrême, les personnes qui possèdent cette variante vivent un changement permanent de leur ADN, appelé une modification épigénétique. Cette modification n’était présente que chez les individus qui avaient vécu ces traumatismes durant l’enfance, et pas chez les autres.