
Alors qu’elle partageait quelques bribes marquantes de son enfance, Marie-Claude lui a demandé si la perte de son père, survenue alors qu’elle n’avait que neuf ans, lui avait donné l’impression d’avoir vieilli d’un coup.
«Mets-en. Parce que là, je surveillais ma mère, j’avais peur qu’elle s’en aille elle aussi parce qu’il est mort d’une crise cardiaque, donc il n’y avait pas de signes avant-coureurs (…) Je suis arrivée de l’école, ma mère, elle arrivait en même temps que moi, on a ouvert la porte et il était couché à terre, tu sais (…) C’est la morgue qui est venue le chercher, même pas d’ambulance (…) Là, j’ai dit: Ok, donc tu peux perdre un parent vite de même, donc ça veut dire que ma mère peut partir vite de même aussi, donc là j’allais voir la nuit si elle respirait… Ah, c’était pas le fun, c’était pas le fun (…)», raconte-t-elle.

Marie-Claude a donc constaté que cet événement avait marqué la fin de l’enfance de Lise.
«Ouais, tu prends tes responsabilités vite, parce qu’elle, elle était à terre, elle était à terre, à terre, à terre, les trois jours du salon mortuaire (…) Ils lui ont donné des pilules, je ne la reconnaissais plus, elle était amorphe, elle n’a rien vu, et pendant ce temps-là, il y a du monde de la famille qui sont venus vider le garde-robe à mon père (…) C’est sûr que… je n’étais plus un enfant (…)», témoigne Lise.
«(…) Pendant un an, elle a mis la table à mon père, et on enjambait la place où il est tombé pour ne pas piler sur… son âme (…)», ajoute l’humoriste.

Un touchant témoignage de Lise où elle revient sur un moment clé de son enfance, marqué par la perte et la maturité soudaine.