Plus tôt cette année, la chanteuse Marie-Alice Depestre lançait son premier album, Après la tempête, dont la pièce Nous a connu un beau succès sur les ondes radio. La sympathique artiste avait pourtant déjà tout un bagage derrière elle.
À la blague, elle dira qu’elle a commencé à chanter avant même de savoir parler. Son amour de la musique lui vient de son père, qui avait appris à jouer du piano à l’oreille et faisait partie d’une chorale en Haïti, où son propre père était pasteur.
À l’âge de 16 ans, c’est là que tout s’est enchaîné pour Marie-Alice, alors qu’elle remportait le concours Jeunes espoirs Enfant Soleil. Moment marquant pour elle, non seulement pour le prix et sa première à la télévision, mais aussi parce qu’en coulisse, elle avait rencontré son idole, Nanette Workman, qui l’avait félicitée et encouragée à continuer.
Malgré ses grands espoirs, ses parents ont tout de même souhaité qu’elle finisse ses études et elle a ainsi décroché un diplôme HEC. « Comme je chantais toujours, dans ma tête, j’étais déjà dans le milieu. En fait, j’aurais voulu tout faire, des cours de musique, de chant, de claquettes, tout, mais c’était impossible. Mais à travers ces études, j’ai découvert mes forces. Les cours de comptabilité et de finance, je les ai faits, mais ça ne m’intéressait pas. Moi, j’aimais tout ce qui avait un lien avec les gens, la gestion, l’organisation, la philosophie. »
Ses aspirations de chanteuse n’étaient jamais bien loin, et de fil en aiguille, la chanteuse remportait des concours et décrochait des contrats de choriste, notamment en tournée avec Gregory Charles. « On est allé aux quatre coins du Québec. J’ai vu des endroits que je n’avais jamais vus avant, et chaque fois, tout le monde était tellement gentil. J’ai tellement hâte de faire ma propre tournée », disait Marie-Alice à BUM Interactif Groupe.
Cette tournée, elle viendra l’an prochain. Déjà, elle se produira sur la scène du Studio Théâtre de la Place des Arts le 1er mars 2013, en plus de faire partie du spectacle Black Divas.
Marie-Alice avoue que c’est un risque et un défi supplémentaire de lancer un premier album entièrement composé de chansons originales, mais elle n’a pas froid aux yeux. Après la tempête résume bien son parcours également. « J’ai eu des moments très difficiles. Ça ne parait peut-être pas sur mon visage, mais j’ai eu des tempêtes. Je sais ce que j’ai vécu et je veux dire aux gens que comme toute chose, ça finit par passer. »
Bien que toutes ses chansons aient quelque chose de spécial, sa pièce Toujours là, écrite pour sa fille de huit ans et demi, est celle qui la « fait le plus brailler », dira-t-elle. « Je crois que plusieurs parents peuvent s’y reconnaître. »
Même si son album n’a pas encore un an, elle songe déjà au second, puisqu’elle adore le processus d’écriture et de création dans lequel elle est plongée constamment.