
Marie Denise Pelletier devait réaliser un rêve, le 23 juin dernier, en participant pour la première fois – en plus de 40 ans de carrière! – au spectacle de la Fête nationale sur les plaines d’Abraham, à Québec.
Lequel a, hélas, été annulé en raison des orages dangereux qui se sont abattus sur la Capitale-Nationale ce soir-là, et qui ont forcé l’évacuation immédiate des lieux.
La chanteuse avait exprimé à quelques reprises son excitation de prendre part, pour la première fois à 65 ans, à ce rassemblement si symbolique. Des prestations de la Fête nationale, Marie Denise Pelletier en a offert plusieurs au fil des ans, à Montréal, à Laval et ailleurs en province, mais il s’agissait là de son «baptême» des plaines le 23 juin.
On imagine donc sans peine sa tristesse devant la tournure des événements… d’autant plus que le happening que préparaient le metteur en scène Benoit Landry et les personnalités invitées, et où Bianca Gervais et Sébastien Diaz devaient lire le discours patriotique, semblait particulièrement festif.
«Ç’a été une grosse déception», a reconnu Marie Denise Pelletier en entrevue avec Hollywood PQ, lors d’une récente répétition devant médias du collectif Les Belles-Sœurs symphonique, dans lequel elle interprète l’important rôle de Germaine Lauzon.

«Il y avait déjà 60 000 personnes [sur les plaines quand l’annulation du spectacle a été décrétée, NDLR], et il y en a 20 000 qui entraient encore. Les organisateurs ont dit qu’ils n’avaient jamais vu autant de monde. Il y a eu 60 000 personnes déçues!»
«Ça s’annonçait comme l’un des plus grands shows, un show extraordinaire! Il y avait des écrans géants en hémicycle. Moi, je n’ai jamais vu un show de la Saint-Jean comme ça! On croise les doigts, peut-être qu’ils vont décider de le refaire l’année prochaine…»
Le fait que ça soit «Mère Nature», dit-elle, qui ait obligé l’abrogation du spectacle aide Marie Denise Pelletier à relativiser l’imprévu. Ce n’était, après tout, la faute de personne! Et, d’ailleurs, la dame comprend tout à fait le choix de l’organisation d’avoir interrompu les festivités, dans le contexte.
«Ils ont bien fait d’évacuer! C’était la fin du monde! Une demi-heure après, il y avait le vent, la foudre… Même si on avait voulu reprendre le spectacle, il y avait tellement d’eau sur la scène, le site était inutilisable. Les instruments étaient inondés. Le saxophoniste avait de l’eau dans son saxophone!»
Marie Denise Pelletier, qui est dans une forme superbe, a quand même connu la satisfaction de se produire dans le décor enchanteur de la ville de Québec cet été, puisqu’il y a quelques jours, le 13 juillet, elle était de la distribution du spectacle D’eux, 30 ans déjà : Célébrons Céline!, en hommage à Céline Dion.
Et les projets ne manquent pas pour Marie Denise, qui ne songe pas du tout à remiser son micro pour l’instant, et qui affirme avoir un agenda rempli «jusqu’en 2027». Sa tournée Sous ma peau de femme (suivant l’album du même titre lancé en 2023) se poursuit tout l’été et à l’automne, et à la fin de l’année, elle reprendra ses habituels concerts de Noël, toujours très populaires depuis une vingtaine d’années.
L’auteure-compositrice-interprète se dit très reconnaissante de recevoir encore d’aussi belles opportunités professionnelles après autant d’années de métier.
«C’est un cadeau! Ça fait 43 ans que j’ai gagné le Festival international de la chanson de Granby. Et c’est bien, parce que, moi, mon rêve, c’était de durer. Le succès, c’est quelque chose qui t’accompagne un bout de temps, puis qui te quitte, et qui revient. Mais là, je n’en reviens pas, de surfer sur une telle vague, de durer encore. Depuis que j’ai 60 ans, c’est reparti « en fou »! Alors, tant que j’ai l’énergie et la voix, je vais chanter!»

Marie Denise s’apprête par ailleurs à relever un défi aussi colossal que stimulant : incarner Germaine Lauzon dans l’adaptation symphonique de la comédie musicale Les Belles-Sœurs (de Michel Tremblay, Daniel Bélanger et René Richard Cyr), mise en scène par Lorraine Pintal, avec des pointures de la trempe de Marie-Michèle Desrosiers, Louise Latraverse, Dorothée Berryman et Judi Richards, entre autres.
«C’est un honneur!», a lancé Marie Denise Pelletier au sujet de ce rôle créé par le grand Michel Tremblay, qu’elle n’aurait jamais pensé jouer un jour, et qui lui rappelle sa mère et ses tantes.
«Quand j’ai été approchée pour Les Belles-Sœurs symphonique, je ne savais même pas quel rôle je jouerais, et j’ai dit oui tout de suite! Quand j’ai compris que c’était Germaine Lauzon, j’étais vraiment très émue. De pouvoir, en plus, le faire avec toutes ces femmes-là, c’est extraordinaire. On a vraiment du fun!»
L’artiste laisse d’ailleurs miroiter que les numéros de chœur, où les interprètes chanteront à l’unisson, seront nombreux dans Les Belles-Sœurs symphonique, et que ceux-ci seront du plus bel effet.
«C’est splendide, ce qu’ils nous font faire», a révélé Marie Denise Pelletier, en parlant de Lorraine Pintal, de la cheffe d’orchestre Dina Gilbert et de l’arrangeur-compositeur Simon Leclerc.
À Montréal, les représentations des Belles-Sœurs symphonique (du 30 juillet au 2 août, à la Salle Wilfrid-Pelletier) seront portées par l’Orchestre symphonique de Trois-Rivières, et celles de Québec (du 28 au 30 août, au Grand Théâtre), par l’Orchestre symphonique de Québec.
Pour plus d’informations : lesbellessoeurssymphonique.com