«Ton dernier projet professionnel: écrire un roman et/ou un film», demande l’animateur, Simon Delisle.
«La seule affaire que je n’ai pas faite, c’est un film (…) ou écrire un roman. Ça a failli être un film, ce que je suis en train d’écrire là, ce que j’ai écrit pour ma série avec Amazon Prime. Puis, à un moment donné, y’avait du stock, il y a quelque chose de… C’est laborieux, un film, au Québec. C’est laborieux d’aboutir. Tu parles à des cinéastes qui déposent, puis ça prend trois ans, puis quatre ans. En télé, on est quand même chanceux. Tu sais, on n’a pas les budgets du Canada anglais, des States ou de la France, mais c’est honorable, on peut faire raconter notre histoire, ça touche beaucoup de monde (…)», confie le créateur, revenant sur l’impact durable de sa série Les Beaux Malaises, dont il continue de recevoir des échos des années plus tard.
«Un film, puis un roman… Moi, je lis beaucoup (…) Puis, il y a quelque chose dans… l’écriture. Tu sais, écrire, c’est… Quand j’ai commencé à écrire pour la télé, on me disait: Toi tu écris de la scène… ce n’est pas pareil, pas sûr que ça va marcher (…) Ça aurait pu ne pas marcher mais il y a quelque chose… Puis je n’ai pas de formation, je n’ai pas lu rien. Des fois, j’ai des réunions avec Amazon Prime, puis là, ils me parlent de… Tu sais, c’est un gars de Los Angeles, un de Vancouver et un de Suisse, puis ils me disent: Ton B + C, tu l’as pas fait dans ton épisode 3. Je ne sais même pas de quoi ils me parlent (…) ça y va comme à l’instinct. Un roman, je pense que ce serait ça aussi (…) Des fois, j’écris, j’ai même un petit dossier qui s’appelle «Roman» sur mon ordi, puis j’ai commencé à écrire des histoires, très autofiction, comme je fais tout le temps (…) Ça serait peut-être ça, mon dernier projet, que je tripperais (…)», admet Martin, qui sent qu’il pourrait se dévoiler davantage en profondeur et établir une véritable connexion avec ses lecteurs.
Capture YouTube @Avantdemourir
Si Martin Matte se lançait dans l’écriture d’un roman, il ne serait pas surprenant qu’il puise dans ce qu’il connaît le mieux: les récits personnels, les situations familiales et la quête identitaire.
Fort de son humour et de sa sensibilité dramatique, il pourrait dresser un portrait à la fois intimiste et universel, capable de toucher ses lecteurs par des éclats de vérité.