Maxim Roy: «J’ai menti, j’ai inventé une histoire»

La talentueuse comédienne, Maxim Roy, soeur de Gildor Roy, qui s’est illustrée à plusieurs reprises à l’extérieur du Québec et qui maîtrise à merveille l’art de passer de l’anglais au français, était récemment de passage au podcast Standing By: The Terry & Ted. Au micro des animateurs, elle est revenue sur les débuts de sa carrière et a livré une discussion captivante sur les différences entre la télé d’ici et celle produite ailleurs dans le monde.
Maxim en vedette dans ce projet
Maxim Roy joue présentement dans la cinquième saison de Shoresy, une série anglo-canadienne centrée sur le monde du hockey. Elle y incarne Jill, une hockey mom et manager d’expérience, qui suit de près les aventures de Shoresy, interprété par le comédien Jared Keeso.
En abordant une question sur sa notoriété et son rôle dans la série, la comédienne a mentionné un détail qu’elle juge plutôt surprenant.
La barrière artistique entre francophones et anglophones au Canada
«Tu sais ce qui est étrange? C’est que le Québec ne connaît pas Shoresy. Le Canada francophone, en général, ne connaît pas la série. À chaque fois que j’en parle, je me dis: La série est vendue partout dans le monde! Et ce qui est génial avec ce que Jared a fait, c’est qu’il a intégré des personnages francophones, comme Dolo, qui ne parle pas anglais», lance-t-elle.
L’un des animateurs a d’ailleurs souligné que l’absence de personnages franco-canadiens rendrait la série moins crédible.
Maxim s’est ensuite confiée sur ses débuts dans le milieu anglophone canadien, expliquant qu’elle avait parfois l’impression que les francophones du Canada n’existaient tout simplement pas.
Une histoire farfelue
J’ai inventé une histoire!
«Je me souviens que lorsque j’ai commencé à travailler dans le milieu anglophone canadien, je faisais semblant d’être écossaise. J’ai dit au directeur de casting: Oui, je suis une descendante de Rob Roy», avoue-t-elle, faisant référence au héros populaire écossais.
«J’ai menti, j’ai inventé une histoire juste pour dire: Non, non, je suis en fait écossaise, pas canadienne-française. Parce qu’à l’époque, on n’existait tout simplement pas à la télévision anglophone au Canada», affirme-t-elle.
Elle a également souligné qu’à cette époque, les accents étaient proscrits dans les productions télévisées anglophones du Canada.
Un épisode particulièrement intéressant, qui explore à la fois la réalité du milieu artistique et la barrière culturelle qui existe parfois encore entre les communautés francophone et anglophone au Canada.
Et vous, connaissez-vous Shoresy?
