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Art de vivre

Mon fragile équilibre de maman

(CHRONIQUE)

C’était au début du mois d’août, plus précisément une semaine après le retour au travail de mon amoureux, suite à un magnifique mois de vacances en famille. Ça m’a pris quelques jours pour mettre le doigt sur ce qui clochait. Quelques jours à pleurer parce que je suis vidée d’être constamment avec mon bébé, à pleurer parce que je me sens coupable d’avoir besoin d’espace et de devoir/vouloir prioriser certains de mes besoins. Culpabiliser parce que je sais que mon bébé a simplement besoin d’être avec sa maman et d’être rassuré. Ça m’est rentré dedans comme on dit. Ce moment où j’ai réalisé que ma vie n’était pas bien équilibrée et que j’avais besoin d’un peu de temps pour moi. Pourtant mon amoureux est présent et impliqué, j’ai de l’aide autour de moi (merci à grand-mammouth ainsi qu’à mamie et grand-pops d’être aussi disponibles). La réalité est que mon équilibre dépend beaucoup du sport et de l’activité physique, et c’est exactement ça qui manquait à ma routine.

J’ai pourtant essayé de trouver une façon de bouger régulièrement depuis la naissance de Minilove. J’ai essayé une application de yoga, mais je ne trouvais pas le moment approprié dans ma journée pour être constante et, clairement, ça ne m’apportait pas autant de bien-être que la pratique en salle. J’ai recommencé la course avec bébé dans la poussette, mais je n’y trouvais pas le plaisir d’autrefois. Le yoga maman-bébé dans le parc était amusant, mais je passais plus de temps à empêcher mon coco de manger du gazon qu’à pratiquer le yoga.

Minilove a 9 mois, il est souriant, allumé, il bouge partout et touche à tout. Il grimpe les escaliers et rampe dans tous les coins. Il dort peu, il se réveille facilement et on fait du cododo la nuit. Il est en plein dans sa période d’anxiété de séparation et il a besoin de se faire rassurer souvent. Le voir grandir et évoluer me remplit de fierté. Tout ça n’enlève rien au fait que je ne peux pas être 100% présente pour lui si mon équilibre est trop précaire.

S’il n’y avait pas eu la pandémie, j’aurais possiblement eu moins de difficulté à maintenir la fréquence de mes activités : j’aurais continué le cardio-poussette, mon entraînement en salle, mes cours de yoga seule et ceux maman-bébé. Toutefois, la situation actuelle a déséquilibré pas mal de choses (pas seulement mon équilibre personnel, j’en suis consciente).

J’en ai discuté avec mon amoureux. On a voulu trouver une façon s’assurer que, tous les deux, on puisse bouger dans notre journée. Dans les prochaines semaines, on veut bouger en famille la fin de semaine. Je vais essayer une nouvelle façon de m’entraîner avec une plateforme en ligne. Ensemble, on s’engage à s’assurer que si j’en ai envie/besoin, je puisse prendre un moment pour bouger avant la fin de chaque journée.

Le sport m’aide à gérer mon stress, à mieux dormir, à être de bonne humeur, il m’aide aussi à me dépasser. Ma santé mentale en dépend, tout comme mon équilibre de maman.