Nathalie Simard se dissocie d’un organisme en marge d’allégations

Nathalie Simard
Crédit: Serge Cloutier

L’organisme La Maison la Grande Ourse, un centre de thérapie situé à Saint-Ours, en Montérégie, se retrouve au cœur d’une controverse, alors qu’on l’accuse d’imposer un encadrement jugé excessif, comparé par certains à un climat carcéral.

Le journaliste Alexandre Moranville-Ouellet était récemment au micro de Benoît Dutrizac sur les ondes de QUB pour partager des témoignages reçus au sujet de l’intensité du climat qui règne à La Maison la Grande Ourse.

«Quand je dis thérapie fermée, et c’est là que ça accroche, c’est que c’est un deux semaines intensifs (…) On me l’a décrit, et même la directrice générale de la ressource me l’a confirmé lorsque je l’ai confrontée avec tout ça. Quand elles rentrent là, c’est confiscation du téléphone cellulaire, de tes clés, de ton portefeuille (…) Ils confisquent aussi pinces à sourcils, fer à friser, chargeur de téléphone cellulaire (…) Là, c’est douche obligatoire aussi quand tu rentres (…) Pendant les deux semaines, elles ne peuvent pas sortir, c’est surveillance constante (…)», lance-t-il, en insistant sur le fait que ces règlements sont appliqués même si les femmes se rendent sur place de leur plein gré.

Voilà que peu de temps après les dénonciations, Nathalie Simard, marraine de l’organisme, annonce qu’elle se retire de ses fonctions et se dissocie officiellement de la Maison la Grande Ourse.

«À la lumière des informations récemment rendues publiques concernant la Maison La Grande Ourse, j’ai pris la décision de me retirer dès maintenant de mon rôle de marraine auprès de l’organisme. Je le fais avec respect, en cohérence avec les valeurs qui m’animent: transparence, intégrité et soutien aux victimes. Je tiens à remercier sincèrement toutes les personnes que j’ai rencontrées dans le cadre de cette collaboration et à leur souhaiter le meilleur pour la suite. Je demeure engagée à poursuivre ma mission auprès des survivantes, en continuant de défendre leurs droits et en les accompagnant sur le chemin de la guérison», apprend-on par voie de communiqué officiel.