Catégories
Dans les coulisses

Non, le CH ne sera pas en mesure d’échanger le contrat de Carey Price

Il y a un an, Kent Hughes y avait été d’une bonne transaction en se débarrassant du contrat de Shea Weber, qui était devenu un boulet pour le club. Après tout, le gars ne jouera plus jamais un match dans la LNH et il ne faisait que prendre de la place sur la LTIR de l’équipe.

En retour, il a acquis Evgenii Dadonov, qui a ensuite été échangé pour Denis Gurianov. Ce dernier n’est plus à Montréal, mais au moins, le CH s’est débarrassé du contrat de Weber, qui n’avait littéralement aucune valeur.

Un an plus tard, le CH se retrouve dans une situation un brin similaire avec le contrat de Carey Price. Or, cette fois-ci, ne retenez pas votre souffle : Kent Hughes ne sera pas en mesure de se débarrasser de celui-là.

Marc Dumont affirme à juste titre que ce serait une bonne chose pour le club, mais la situation est différente.

En fait, à première vue, les deux cas semblent assez similaires. Les deux sont encore sous contrat pour trois saisons et ils ont un cap hit assez important (7,857 M$ pour Weber, 10,5 M$ pour Price). Pourtant, le contrat de Weber est beaucoup plus intéressant pour une « poubelle à contrats » (lire ici « Coyotes de l’Arizona ») que celui de Price.

La raison? Tout est au niveau des bonis et du salaire réel dû aux deux gars.

Pour ce qui est de Weber, il n’y a plus aucun boni de signature à verser (qui doivent être payés en un seul versement le 1er juillet), et pour chacune des trois dernières années, il ne touchera que 1 M$ en salaire réel. Pour un club qui cherche à atteindre le plancher salarial, payer 1 M$ par année pour un gars avec un cap hit de 7,857 M$ est très intéressant.

Or, le cas de Price est complètement différent. En plus de toucher 2 M$ en salaire réel à chaque année, il a droit à d’imposants bonis de signature à chaque année d’ici la fin de son contrat. Celui pour 2023-24 (6,5 M$) est déjà payé, mais ceux pour 2024-25 et 2025-26 (5,5 M$ à chaque année) ne le sont pas encore.

(Crédit: Capture d’écran/CapFriendly)

Ainsi, pour une équipe qui est constamment à la recherche d’argent (à nouveau, lire ici « Coyotes de l’Arizona »), payer 1 M$ par année en salaire réel est beaucoup plus avantageux que de payer 2 M$ par année en salaire réel tout en versant 5,5 M$ à chaque 1er juillet pendant deux ans.

Donc non, cette fois-ci, le CH ne sera pas en mesure de se débarrasser de son plus important contrat boulet.

Au moins, ça n’affecte pas trop la masse salariale quotidienne du club, mais le club doit s’assurer d’avoir autant d’argent que possible sur sa masse salariale au début de la prochaine saison pour profiter au maximum du fait que le pacte de Price soit sur la LTIR (rappelons qu’avec un joueur sur la LTIR, la masse salariale du club au jour 1 de la saison est le plafond du club pour l’année). Ainsi, le Canadien doit essayer autant que possible de s’approcher du 94 M$ sur sa masse salariale en vue du début de la saison.

Et comme le club a encore 6,99 M$ à dépenser avant d’atteindre le 94 M$ (sans compter le prochain contrat de Jesse Ylönen), l’idée d’aller chercher un contrat boulet d’un joueur actif (en plus de choix au repêchage) a du sens. C’est pour cette raison qu’il faut surveiller un nom comme Anthony Mantha (5,7 M$ pour un an) à Montréal.

Bref, pour toutes ces raisons, on peut oublier l’idée de voir le contrat de Price être échangé. Ceci dit, il faut que le CH profite de la situation pour la rentabiliser au maximum en allant chercher de mauvais contrats à son tour.

En rafale

– Sacré P.K.

– À écouter.

– Rien de moins.