Normand Brathwaite, un « bouffon »

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Les récentes déclarations de Louis Morissette, dans le magazine Véro, continuent de faire du chemin. Quelques jours après avoir mentionné s’être senti obligé d’engager un comédien noir pour incarner François Bugingo lors du Bye Bye 2015, Morissette a servi de prétexte à Normand Brathwaite, qui a joué le personnage en question, pour s’opposer à la Ligue des noirs du Québec.

«Moi la Ligue des Noirs, je m’excuse, j’ai jamais voté pour eux. Je ne sais pas c’est qui. C’est quatre noirs avec un fax quelque part dans un bureau. […] Pis si je ne me retenais pas, je dirais quatre nègres avec un fax. Parce que le mot nègre est un beau mot. Le problème avec ce mot-là, c’est qu’on met osti de avant. Mais c’est un beau mot, dont je suis fier», a-t-il lancé en substance jeudi dernier (28 janvier), lors de l’émission En mode Salvail.

La Ligue des noirs a réagi sur son site web peu de temps après la diffusion de l’émission. «En essayant de suivre votre parcours au Québec, il nous est difficile de vous considérer comme un (héros) comme un modèle de la communauté noire et de la société québécoise. Le rôle que vous jouez habituellement à la télévision ressemble plutôt à celui d’un bouffon qui ne donne pas l’impression de connaître l’histoire, ni les problématiques de notre communauté. Vos valeurs ne sont pas celles que nous essayons de promouvoir parmi les membres de notre communauté et auprès de la société québécoise», peut-on lire au liguedesnoirs.org.

La pratique du blackface a été au cœur de plusieurs discussions au cours de la dernière année au Québec. La personnification de PK Subban par un blanc, lors de la revue 2014 du Théâtre du Rideau Vert, avait déclenché de vives réactions, notamment.

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