Normandeau risque 14 ans de prison, suspendue par le FM93
L’animatrice radio Nathalie Normandeau a été suspendue sans solde par son employeur Cogeco Média, propriétaire de la station FM93.
«Suite à l’arrestation ce matin par l’UPAC de l’animatrice du FM93, Nathalie Normandeau, la direction de Cogeco Média annonce qu’elle suspend Madame Normandeau, sans solde et en accord avec les normes et pratiques de l’entreprise, et ce jusqu’au dénouement des procédures. Aucun autre commentaire ne sera émis pour l’instant par respect pour le processus judiciaire en cours», a expliqué Cogeco Média dans un bref communiqué émis en matinée jeudi (17 mars).
L’arrestation de Nathalie Normandeau survient au début des sondages radio dans la région de Québec, où elle et son coanimateur Éric Duhaime devaient défendre de bons chiffres obtenus l’hiver dernier, au moment d’entrer en ondes.
Normandeau et Duhaime avaient d’ailleurs été récompensés par des contrats à long terme avec le FM93, à la suite du dévoilement des chiffres de sondages.
Le nom et la photo de Nathalie Normandeau ont été complètement retirés du site web du FM93 jeudi.
Des conditions à respecter
À la suite de son arrestation, Nathalie Normandeau a obtenu sa remise en liberté, moyennant quelques conditions (obtenues par Radio-Canada) :
- Ne pas communiquer avec les coaccusés sauf en présence de leurs avocats
- Ne pas communiquer avec les témoins du dossier dont la liste a été fournie
- Ne pas communiquer avec tous présidents, vice-présidents ou membres du c.a. passés ou présents de Roche, aujourd’hui Norda Stelo
- Garder la paix
- Aviser l’enquêteur de tous changements d’adresse
Le journaliste Sébastien Bovet a par ailleurs publié sur Twitter la liste des chefs d’accusation retenus contre Nathalie Normandeau, soit complot, corruption d’un fonctionnaire, trois fraudes envers le gouvernement, abus de confiance et fraude.
Nathalie Normandeau risque jusqu’à 14 ans de prison si elle était reconnue coupable de ces chefs d’accusation.
Photo : radio-canada.ca