Parallèle entre la violence subie par les femmes en début de relation et l’éducation de leurs enfants plus tard
Une recherche menée par des travailleurs sociaux s’est attardée sur la violence faite aux femmes par leur partenaire durant la première année de la relation.
Elle suggère que celle-ci peut avoir un effet à long terme sur ces femmes, affectant même leur niveau de participation auprès des enfants qu’elles auront par la suite.
Les chercheurs ont constaté que les mères ayant été victimes de violence s’occupaient moins de leurs enfants que celles qui n’avaient pas vécu cet abus. Cette notion était mesurée par différentes activités que les femmes faisaient ou non avec leurs enfants, par exemple leur chanter des chansons, leur lire des histoires, jouer avec leurs jouets ou les amener au parc.
Les mères victimes d’abus étaient également beaucoup plus susceptibles de donner la fessée à leur enfant.
De plus, les mères ayant subi de la violence physique de la part de leur partenaire étaient 1,8 fois plus susceptibles d’être dépressives lorsque leur enfant avait 5 ans, tandis que celles ayant subi de la violence psychologique étaient 1,4 fois plus susceptibles.
La conclusion la plus inattendue des chercheurs, toutefois, tient au fait que les mères ayant vécu un abus « financier » étaient quant à elles 1,9 fois plus susceptibles de montrer des symptômes de dépression.
L’abus financier, dans ce cas, était défini comme l’impossibilité d’obtenir de l’argent de leur partenaire, ou encore l’impossibilité d’accéder aux comptes bancaires.
« Il est surprenant de constater qu’entre tous les facteurs d’abus, la violence financière était celle qui était la plus fortement liée à la dépression », a expliqué l’auteure de la recherche, Judy Postmus, selon PsychCentral.
L’étude a été publiée dans la revue médicale Children and Youth Services Review.