Pas de lien établi entre vitamine D pendant la grossesse et santé osseuse de l’enfant
Les apports en vitamine D chez les femmes enceintes n’auraient pas d’impact sur la santé osseuse de leurs enfants, selon une étude, alors que cette vitamine est régulièrement recommandée pour prévenir de futurs problèmes osseux chez l’enfant.
Menée par la Pr Debbie Lawlor de l’Université de Bristol sur 3960 femmes enceintes britanniques, l’étude n’a pas permis d’établir un lien significatif entre le taux de vitamine D de ces femmes pendant leur grossesse et la minéralisation osseuse de leurs enfants, mesurée à l’âge de 9 ans et 11 mois.
Le taux de vitamine D a été étudié tout au long de la grossesse, partant de son niveau le plus bas au premier trimestre pour s’élever progressivement par la suite, avec une hausse plus marquée pendant les mois d’été.
La vitamine D joue un rôle majeur dans la minéralisation osseuse en stimulant l’absorption intestinale du calcium et sa fixation dans l’os. Elle est principalement produite par le corps sous l’action des rayons ultraviolets UVB sur la peau, mais elle peut également être apportée sous une forme médicamenteuse.
Commentant les résultats de l’étude, publiée dans la revue médicale britannique Lancet, la Pr Lawlor a estimé que les recommandations britanniques « surestimaient l’importance de la vitamine D ».
« Nous pensons qu’il n’y a pas de preuve solide qu’une supplémentation en vitamine D chez les femmes enceintes peut prévenir une teneur minérale osseuse trop faible chez leurs enfants », ajoute-t-elle.
Elle reconnaît toutefois que les autres effets possibles de la vitamine D chez les femmes enceintes n’ont pas été examinés dans l’étude britannique.
En attendant le résultat d’essais répartis par tirage au sort, l’étude britannique suggère de limiter la prescription de vitamine D aux seules femmes enceintes considérées comme à risques (originaires d’Afrique, des Caraïbes ou du Sud asiatique ainsi qu’aux femmes obèses ou peu exposées au soleil).