Patrice Godin: «J’ai été jaloux»

Crédit: Capture YouTube @Hugo Girard Sans Limite/Serge Cloutier

Il était humoriste, moi j’avais fait l’École nationale de théâtre!

Patrice Godin était de passage au balado Hugo Girard Sans Limite, où il s’est ouvert avec sincérité sur son parcours, à la fois comme comédien et comme pompier désormais, mais aussi sur la jalousie qui l’a habitée pendant un certain temps.

Quand la rivalité s’invite dans le métier de comédien

«(…) J’ai été jaloux à une époque de… puis je n’ai pas de gêne à le dire. Mais, tu sais, moi je voulais faire du cinéma, puis j’ai commencé en même temps à être acteur qu’en même temps que Patrick Huard est arrivé. Mais, tu sais, moi je voulais faire du cinéma, Pat Huard voulait faire du cinéma, il en a fait full, puis tant mieux, je suis content pour Pat, là. Mais à une époque, j’étais comme: Pourquoi lui, puis pas moi, na, na, na (…)», confie-t-il, tandis qu’Hugo rappelle qu’en plus, Patrick était humoriste à la base.

Capture YouTube @Hugo Girard Sans Limite

«Puis lui, il était humoriste, moi j’avais fait l’École nationale de théâtre. Donc je faisais: Comment ça se fait que c’est les humoristes qui font des films, puis que les acteurs, on en fait pas», témoigne Patrice, tandis qu’Hugo souligne qu’il y a eu beaucoup d’humoristes devenus acteurs.

La force d’une nouvelle philosophie

«Puis là, tu sais, c’est correct, la vie est faite de même, puis je n’en veux pas à personne. Moi, j’ai changé, j’ai une autre… j’ai une autre philosophie de vie. Je n’ai plus… je n’ai plus cette drive-là de courir après des rôles. Puis je vois que les rôles qui m’intéressent… Je me suis battu pour faire le boxeur dans Le 7e round en 2006, Blue Moon j’ai travaillé pour… J’avais demandé à mon agent: Je peux-tu avoir un rôle? Puis finalement, bien, les rôles étaient castés. Puis là, il y a un rôle qui s’est ouvert, je suis allé passer une audition, puis je la voulais, je l’ai eu. Tu sais, je me suis battu quand c’était le temps. Mais là, j’ai le goût… j’ai le goût d’être dans le vrai… puis ça se passe sur la Côte-Nord, comme pompier forestier», affirme le pompier forestier.

Capture YouTube @Hugo Girard Sans Limite

Hugo a souhaité conclure la parenthèse en soulignant qu’il n’avait plus besoin d’être jaloux, puisqu’il avait remporté un Gémeaux, une belle reconnaissance dans sa carrière.

«Puis, tu sais, quand je parle de la jalousie, c’est… la jalousie, elle venait beaucoup avec, avec l’ego puis avec l’impression que… Puis j’étais jeune, là, tu sais, je ne parle pas… je n’étais pas jaloux il y a quatre ans (…) Début de ma carrière, entre 25 puis… puis 30 ans, beaucoup. Puis je pense que c’est l’ego qui jouait beaucoup là-dedans. Puis c’était aussi peut-être l’impression un peu arrogante que… le métier me devait quelque chose. Les métiers que l’on fait ou les gens avec qui on… ils ne nous doivent rien (…) C’est à toi à faire ton chemin, il faut que tu le mérites, il faut que tu fasses ce que tu as à faire. Peut-être que je m’y suis mal pris, peut-être que je ne sais pas… Puis en même temps, j’ai une super belle carrière (…)», poursuit-il, en affirmant qu’il aurait bien aimé vivre du cinéma, mais que ce n’est pas comme ça au Québec.

Capture YouTube @Hugo Girard Sans Limite

«Je suis super content pour eux autres aujourd’hui. Cette jalousie-là était mal placée, en fait», boucle-t-il.

Un témoignage fort intéressant qui dévoile les dessous d’un métier qui, de l’extérieur, paraît souvent très reluisant. Patrice peut être fier de sa carrière, il n’y a aucun doute là-dessus.