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Pierre Bruneau a pensé tout quitter pendant le drame de la Polytechnique

«J’ai failli déraper complètement»

Pierre Bruneau était de passage à l’émission Deux hommes en or… et Rosalie, moment où il abordait une période difficile de sa vie.

L’ancien chef d’antenne dévoilait avoir passé proche de quitter le milieu du journalisme lors du triste événement de la Polytechnique, en raison d’un souvenir personnel, soit la mort de son fils.

Instagram @deuxhommesenor

C’est notamment dans le cadre d’une question de Jean-Philippe Wauthier que les confidences étaient au rendez-vous.

«Est-ce que ça a rendu Pierre Bruneau plus… je ne veux pas dire efficacemeilleur dans le travail qu’il a accompli toute sa vie?», veut savoir Jean-Philippe.

«Ça l’a rendu différent», répond Pierre Bruneau.

«En quoi?», demande Bianca Gervais, aussi présente sur le plateau.

«Je racontais tantôt à Bianca comment la Polytechnique m’avait complètement bouleversé. Polytechnique, c’est arrivé un an après le décès de Charles. On voyait des images à l’écran. Ça a commencé avec un bulletin de nouvelles deux, quatre, six jeunes, quatorze jeunes filles qui ont été tuées. D’abord on ne savait pas que ce n’était que des jeunes filles. Au moment de la tragédie, on ne connaissait pas toute l’histoire. Mais, les images et les seules images qui me revenaient, moi, c’était de voir des parents arriver à la Polytechnique en pleurs. Pour venir voir et s’enquérir de leurs enfants. Et puis, là, c’est une douleur que je reconnaissais parce que je l’avais vécue un an avant (…) Alors, là, ça m’a comme… J’ai failli déraper complètement ce soir-là, prendre mes affaires et partir. Laisser à d’autres le soin de faire cette émission-là.», lance M. Bruneau.

Un moment qui, au final, l’a défini en tant que chef d’antenne.

«Mais, au contraire, après ça m’a défini. Ça a défini le Pierre Bruneau que je suis devenu. Dans tous les événements. Avec beaucoup d’humanité. Un patron m’avait déjà dit un jour: Notre métier, c’est un métier de tête. J’avais dit: Si tu n’as que la tête, tu n’iras pas très loin. Il faut que la tête et le cœur soient toujours connectés ensemble», conclut-il.