Puis encore à ce jour, c’est, dans notre amitié, quelque chose que… je m’en veux…
Lors du plus récent épisode de Pour une fois, diffusé sur les ondes de Télé-Québec, les téléspectateurs ont assisté à un moment empreint d’émotion entre deux grands amis au lien indéfectible: Sam Breton et Pierre Hébert.
En tête-à-tête, un verre de champagne à la main, clin d’œil à leurs traditionnelles soirées avec Guillaume Pineault, toujours rythmées par les rires, les confidences et la malbouffe assumée, Pierre Hébert a su amener Sam Breton à se livrer avec vulnérabilité sur une facette de lui que le public connaît peu.

La période difficile traversée par Sam Breton
C’est en revenant sur l’épuisement de Sam Breton que Pierre Hébert a ouvert son cœur, admettant s’en vouloir pour cette période difficile. Cette confidence a mené à un échange empreint d’émotion et de bienveillance entre les deux humoristes, offrant un moment de télévision aussi touchant qu’authentique.
Les touchants aveux de Pierre Hébert
Bien, je te comprends de t’en vouloir, c’est sûr…
«Quand… il est arrivé, ton épisode d’épuisement, je me suis quand même senti coupable. J’ai fait: Qu’est-ce que j’aurais pu faire? Je me suis quand même posé la question. Puis encore à ce jour, c’est, dans notre amitié, quelque chose que… je m’en veux, puis je me demande, je fais: Mais à quel point… Sam m’aurait écouté», avoue Hébert.

«Bien, je te comprends de t’en vouloir, c’est sûr, tu n’as pas été là (rires). Mais non, la vérité, c’est que tu ne peux pas t’en vouloir, parce que je ne t’aurais pas écouté, tu sais. J’ai un des meilleurs humains que je connaisse, là, depuis treize ans maintenant, c’est mon gérant, tu sais. Il a tout le temps été là, il a tout le temps été là (…) on se parle tous les jours, tous les jours, puis même lui… je ne l’ai pas entendu (…) jusqu’à temps que pafff (…) mais la différence, c’est que j’ai tombé tout seul, mais je vais me relever avec vous autres… c’est ça, la différence», rectifie-t-il, avant de prononcer l’une des plus belles choses qu’on puisse dire à un ami: «Je t’aime».
Pierre a ensuite poursuivi la conversation avec une question qu’il affirme ne pas avoir préparée. Dans un moment de grande sincérité, il a demandé à Sam si, depuis qu’il avait pris la décision de prendre soin de lui, il avait réussi à prendre du recul et à se dire qu’il était fier de lui-même.
Est-ce qu’il arrive à se dire qu’il est fier de lui?
«Mets-en, je me le dis souvent, souvent, souvent… souvent, souvent. Je me le suis dit… ohhh, ohhh, ohhh… ça faisait à peine deux mois que j’avais commencé… mon processus psychologique. Puis, tu le vois, la route, là, tu sais, quand tu réalises, tu es comme: Ah mon Dieu, j’étais très creux. Puis je vois la route, elle est longue, elle va être longue, mais elle va être belle, tu sais. Mais déjà là, même si j’étais loin de revenir sur mes deux pieds, même si j’étais encore couché, à bout de souffle, j’étais fier de moi», confie Sam, les yeux humides et la voix chargée d’émotion.

«Parce que moi aussi, je suis fier de toi, Sam», déclare Pierre.
Pierre a alors conclu ce beau moment en leur souhaitant, qu’à 70 ans, ils puissent encore partager des repas de rondelles d’oignons et de champagne, avant qu’il lui redise qu’il l’aime et de le féliciter pour tout le chemin parcouru.
Un moment comme on en voit rarement dans les médias, qui met en lumière la profondeur du lien unissant les deux hommes. Sans détour ni pudeur, ils n’hésitent pas à plonger dans la zone émotive et à se dire haut et fort qu’ils s’aiment.
