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Dans les coulisses

Quelques agents libres d’intérêt pour le CH à l’été 2024

Le Canadien sera-t-il un acteur important sur le marché des joueurs autonomes dès cet été? Peut-être sera-t-il trop tôt pour Hughes et Gorton pour s’attarder sérieusement aux agents libres, mais peut-être pas non plus. 

La base d’une reconstruction réussie, c’est d’abord et avant tout de repêcher, développer et d’assembler un noyau de jeunes joueurs talentueux sur une assez courte période, généralement entre 5 et 8 ans.

Si on prend le cas du CH, ça donnera un noyau constitué sur 8 années de repêchage entre 2017 (Suzuki qui a « remplacé Poehling) et 2024 (top-10, top-5?).

Mais qu’ils misent sur des joueurs d’exception ou pas, les jeunes noyaux sont toujours insuffisants. Pour se hisser parmi les aspirants dans un délais raisonnable, il faut continuer à transiger pour obtenir du talent d’ailleurs, puis, éventuellement, s’entendre avec des joueurs d’expérience libre comme l’air lors des périodes estivales.

Admettant lui-même qu’il est présentement difficile de dire – notamment à cause des satanées blessures – où en est son club par rapport à son processus de reconstruction, dans un passage récent à l’Antichambre (regardez à partir de la 13e minute), Kent Hughes n’a pas complètement fermé la porte au marché des agents libres lors des deux, trois prochaines saisons.

« Idéalement, probablement deux ans » a répondu Hughes à Vincent Damphousse qui lui demandait quand il pense être en mesure d’attirer un joueur autonome à Montréal.

Mais le DG du Tricolore a pris soin d’ajouter que si un joueur « du calibre de Panarin » devenait disponible, un joueur qui est  arrivé avec les Rangers « probablement plus tôt que Jeff Gorton le prévoyait » dans son plan de reconstruction, il deviendrait impératif d’« évaluer » ce genre d’option et s’enquérir des demandes et de l’intérêt d’un tel joueur.

On est donc loin d’être convaincu que Hughes et Gorton se lanceront sérieusement dans la course aux agents libres dès juillet.

Honnêtement, même les meilleurs joueurs autonomes de l’été 2024 qu’on va vous présenter aujourd’hui ne seront pas tout à fait au niveau de la supervedette qu’était le Panarin des Rangers à 28 ans et qu’il est encore aujourd’hui.

Mais, vu d’ici, certains joueurs méritent certainement d’être « évaluer », d’une manière ou d’une autre car ils pourraient aider le CH dans les phases finales de sa reconstruction.

Certains pourraient même l’accélérer substantiellement et être encore là quand le CH sera très compétitif.

D’autres aideraient à tout le moins le CH dans sa progression vers une place en séries, une phase nécessaire à toute reconstruction.

Allons y jeter un oeil.

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Steven Stamkos
Si jamais un divorce était prononcé entre Stamkos et le Lightning au terme de la présente saison, il serait difficile de complètement écarter l’Ontarien du décor à Montréal : Stamkos, 34 ans, est un ancien coéquipier et ami de Martin St-Louis qu’il voyait à l’époque comme un véritable mentor. St-Louis a d’ailleurs eu une passe sur le premier but en carrière du « Stammer ».

Le plus « gros nom » sur le marché, gagnant de deux coupes Stanley (dont une avec David Savard en 2021), auteur de plus de 500 buts et 1000 points dans la LNH, viendrait assurément donner une bonne dose d’expérience au CH et pourrait compléter le top-6 pendant quelques saisons avec ses talents offensifs, dont son fameux tir.

Pour attirer Stamkos, en plus de lui garantir un beau rôle dans la formation, l’offre du CH devrait bien sûr être compétitive au niveau de l’argent et du nombre d’années, mais le CH devrait aussi se présenter à Stamkos comme une équipe qui pourrait gagner dans un horizon à court terme. Ces conditions ne sont pas impossibles à remplir.

Cela dit, pour pouvoir se présenter comme une équipe sérieuse aux yeux des gros joueurs autonomes de 2024, le duo HuGo devra se montrer aggressif sur le marché des transactions d’ici le début juillet…et/ou être très chanceux à la loterie!

On notera pour la forme qu’il s’agirait d’une deuxième grande « opération charme » envers Stamkos pour le Canadien, après celle de 2016.

Que dirait-il de 4 ans à 7 M$ par année?

Elias Lindholm
Pour l’instant, on serait très surpris que Lindholm, 29 ans, poursuive son association avec les Flames au-delà de la présente saison. Avec 8,3% de probabilités de faire les séries, il pourrait même quitter Calgary d’ici le 8 mars.

Dans cette éventualité, l’idéal pour le directeur général Craig Conroy serait bien sûr d’échanger Lindholm à un club qui s’entendrait au préalable avec lui sur les termes d’un contrat à long terme, mais ce genre de scénario est souvent plus facile à imaginer qu’à réaliser… Cela dit, les Canucks, Jets, Avalanche, Golden Knights et Bruins seraient toutes des destinations « possibles » pour le Suédois.

Avec autant de centres droitiers déjà en place, Lindholm ne serait peut-être pas ma cible préférée pour le Canadien si jamais il atteignait son autonomie en juillet. Mais Lindlholm demeure tout un joueur – peut-être bien le meilleur agent libre de 2024 – et n’oublions pas que Dach peut aussi évoluer à l’aile et que Jake Evans n’est pas un immortel dans la formation…

Personne ne va retenir son souffle ici – Lindholm, s’il ne s’est pas déjà entendu avec un club, risque d’avoir l’embarras du choix – mais pour la forme, disons, 6 ans à 7.75 millions par saison.

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Jake Guentzel
Même si on chuchote qu’il serait peut-être sur le marché actuellement, il est loin d’être certain que Guentzel quittera les Penguins cet hiver ou cet été. Mais chose certaine, le prolifique marqueur gaucher présenterait des atouts fort intéressants pour le Tricolore.

À 29 ans et en bonne forme, l’Américain a encore plusieurs saisons productives devant lui et se voudrait une amélioration immédiate sur les options actuelles à l’aile gauche sur les deux premiers trios de l’équipe. C’est 30 buts assurés pour plusieurs années…

Avec sa moyenne combinée en carrière de près d’un point par matchs autant en saison régulière et en séries, Guentzel a été un véritable métronome pour les Penguins. Mais ces derniers sont clairement en déclin depuis les deux coupes Stanley de 2016 et 2017 et le natif d’Omaha en Nouvelle-Angleterre, pourrait chercher à se joindre à un club en pleine ascension. On ne sait pas si le CH figurerait au sommet de sa liste, mais on sait que Guentzel a toujours bien performé lors de ses visites à Montréal et pourrait se plaire dans la Métropole entouré de plusieurs joueurs américains.

Ce qu’il y a aussi de TRÈS intéressant avec Guentzel c’est qu’il pourrait grandement servir d’argument pour convaincre son bon ami Sidney Crosby de s’entendre avec le Canadien à l’été 2025… on pourra y revenir.

Une offre de 7 ans à hauteur de 7,5 M$ par saison – qui le placerait quelque part entre entre les Kyle Connor et JT Miller de ce monde –  serait-elle de nature à le faire réfléchir?

Quelques options pour faire « progresser » l’équipe vers les séries

Certains auraient sans doute voulu que je traite de Sam Reinhart dans la catégorie précédente, mais tout indique que ce dernier prolongera sa carrière en Floride aux côtés de Alexander Barkov.

Il y aurait aussi eu Patrick Kane et Vladimir Tarasenko, comme joueurs « vedettes » dignes de mention. On voit cependant mal l’intérêt que ces deux-là pourraient avoir envers le Canadien.

Peut-être le retour de Kirby Dach pour Patrick Kane? Gros peut-être.

Tournons-nous plutôt vers une catégorie où l’on retrouvera encore des options de qualité, mais dans laquelle il faudra être prudent sur la durée des contrats dans quelques cas…

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Jonathan Marchessault
Parlant de métronome, c’est pas mal ce qu’a été Marchessault tout au long de son séjour à Las Vegas. À 33 ans, membre de l’édition originale des Golden Knights et plus récent récipiendaire du Trophée Conn Smythe, le Québécois a encore passablement d’essence dans le réservoir et le montre en marquant sa part de buts le nez dans le traffic.

Pour l’instant, il n’est donc pas difficile de l’imaginer prolonger sa carrière à « Sin City » où on l’apprécie grandement et où il a toujours semblé se plaire, mais n’écartons rien.

On ne saurait trop dire si un retour dans sa province natale serait dans les plans de fin de carrière du natif de Cap-Rouge, mais l’idée de jouer sous les ordres de Martin St-Louis, un fougueux joueur de petite stature qui l’a sans doute grandement inspiré dans son parcours, semblerait de nature à le titiller, lui qui est a passé par Syracuse et Tampa Bay. Marchessault a notamment lui-même déclaré ceci, sur les ondes de RDS en 2022, qu’il croyait que St-Louis allait éventuellement attirer des joueurs autonomes à Montréal.

Tiens donc.

Disons, 3 ans, 6 M$ par saison? Ou 4 ans à 5,5 M$?

Sean Monahan
Peu importe ce qui arrive avec Monahan d’ici le 8 mars, il existe un univers (peut-être parallèle, mais un univers pareil!) dans lequel celui-ci pourrait revenir avec le Canadien l’été prochain. Après tout, Kent Hughes lui-même l’a dit :

S’il s’entendait à long terme avec le CH l’été prochain après avoir quitté cet hiver, on serait forcé de réinventer la fameuse métaphore du beurre (acquisition de Monahan) et l’argent du beurre (le 1er choix des Flames en 2025), en y ajoutant l’intérêt sur l’argent du beurre (un autre premier choix en 2024) et du placement dans un paradis fiscal aux Bahamas de l’intérêt sur l’argent du beurre (retour en 2024-2025)!

Bien sûr, Monahan devra prouver au Tricolore et aux autres clubs de la LNH qu’il est capable de demeurer en santé et de performer pendant une saison entière avant de penser décrocher un important contrat, mais il se dirigerait jusqu’à maintenant vers une saison de 58 points.

Pas pire, pas pire.

Cela dit, s’il peut être le meilleur attaquant de l’équipe certains soirs, à d’autres moments les hanches semblent un peu plus raides et les réflexes moins aiguisés…

Donc, à moins d’être très confiante au plan médical, on s’imagine mal la direction du CH lui octroyer un genre de contrat de 5 x 5 M$, aussi aimable et bon leader puisse être Monahan.

S’il y a de quoi, on verrait plutôt une entente de trois ans, 15 M$ au total.

Le temps que Dach se réinstalle et que des jeunes comme Roy et Beck s’acclimatent à la LNH.

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Teuvo Teravainen

Le Finlandais aurait intéressé Trevor Timmins à une autre époque et après être passé des Hawks et Canes, Teravainen a en effet connu une belle carrière. Celle-ci semble toutefois avoir pris un certain pas de recul l’an dernier alors qu’il a dû se contenter de 37 points en 68 parties, ainsi qu’une maigre passe en six matchs de séries…

À 5’11, je ne crois pas que le Tricolore lui court après en criant comme une adolescente devant Paul McCartney en 1964, mais Teravainen, bientôt 30 ans, demeure talentueux offensivement et se veut un bon attaquant sur le proverbial « 200 pieds ». Il pourrait aider le Canadien dans sa progression et demeurer un certain temps avec l’équipe s’il accepte un somme et terme raisonnables.

Je n’irais pas plus haut que 4 ans/18 M$.

David Perron
David Perron a déjà été intéressé par le Canadien et ce dernier a déjà montré un certain intérêt pour Perron.

À 36 ans, le Québécois, qui n’a jamais été le plus rapide sur patins, commence à montrer des petits signes de déclin. Mais, pour quelques saisons, s’il désirait terminer sa carrière à Montréal, le vainqueur de la Coupe Stanley avec Saint-Louis en 2019 pourrait rendre de fiers services au Tricolore.

On pourrait facilement l’imaginer occuper un rôle dans le middle-six et jouer sur la deuxième unité en avantage numérique en plus d’être un vétéran de qualité dans le vestiaire.

Perron pourrait encore commander un salaire intéressant, mais il ne faudrait pas qu’il soit trop gourmand.

3 ans, 3 M$ par année.

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Le panier des escomptes dans le fond du magasin

Aurai-je pu inclure Matt Duchene dans la catégorie précédente, voire même dans la première catégorie? Peut-être. Mais, après le coup de 2019, je ne crois plus en un intérêt sincère de sa part pour le marché montréalais.

Allons plutôt du côté des escomptes!

Si on ne souhaite qu’une progression vers les séries, voici deux paris pas trop risqués qui miseraient de surcroit sur des gars de chez nous qui apporteraient un peu de profondeur offensive à une des pires attaques de la ligue…

Anthony Duclair
L’administration précédente a eu quelques occasions de s’intéresser à Duclair, mais elle a toujours préféré lever le nez sur la natif de Pointe-Claire.

Est-ce que ça pourrait être différent avec HuGo?

Pas si certain…

Duclair, 28 ans, peut encore jouer dans la LNH sans problème – il a même été plutôt bon en séries avec les Panthers l’an dernier – mais il n’est plus tout à fait le même joueur depuis son opération au tendon d’Achille (2022) et ne me semble plus en mesure d’apporter autre chose qu’une profondeur à l’attaque, disons entre 30 et 40 points.

Si c’est ce qu’on cherche et qu’on veut placer Duclair en compétition avec les Newhook, Roy et quelques autres pour une place dans le top-9, soit.

À ce stade-ci de sa carrière et au salaire qu’il commandera, Duclair, seulement 29 ans en août prochain, ne représenterait pas un gros risque. Mais il n’est tout simplement pas en position d’exiger la lune.

1 an ou 2, 2 M$ par année.

Anthony Mantha

Le cas de Mantha est assez semblable à celui de Duclair. Reconnu pour la qualité de son tir et sa touche de marqueur, le grand et gros Mantha a été accablé par les blessures presque à chacune de ses saisons dans la LNH et a perdu de sa superbe au fil du temps.

Malgré ses attributs évidents et la profondeur offensive qu’il pourrait apporter, Hughes et Gorton pourraient se montrer inquiets de miser sur un autre joueur sujet à passer plus de temps à l’infirmerie que sur la glace…

Mais bon, avec une bonne fin de saison – il se dirige mine de rien vers une campagne de 25-30 buts – et un bon été d’entraînement, un Mantha en santé pourrait sans doute redorer son blason et se mériter un autre contrat intéressant dans la LNH l’été prochain.

Cela dit, à ce stade-ci, on voit juste mal une équipe comme le Canadien lui verser beaucoup plus que 2 M$ pour un an, maximum deux.

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Horizon 2025 et 2026?

En plus de dépendre de la qualité des agents libres eux mêmes, l’intérêt de HuGo envers la cuvée 2024 dépendra en grande partie de l’évaluation qu’il fera de son son club à la fin juin et des transactions qu’il sera en mesure ou non d’accomplir d’ici là.

Si le duo ne juge pas l’équipe encore assez prête, il retardera les gestes audacieux sur le marché des agents libres d’un an ou deux et tout le monde ne s’en tirera pas plus mal.

La cuvée de 2025 comprendra Crosby, Tavares, Rantanen et Draisaitl, pour ne nommer que ceux là…

La cuvée 2026 – c’est encore loin! – pourrait être celle de McDavid, Eichel, Kaprizov, Panarin (encorle lui!), Kyle Connor et Adrian Kempe.

Du gros stock encore ici!

Bref, peu importe le moment qu’ils choisiront, Hughes et Gorton doivent déjà se préparer à se montrer convaincants dans certains dossiers majeurs chez les agents libres. Ils n’auront pas le choix s’ils veulent sérieusement aspirer à la Coupe Stanley d’ici 2028. Présentement, ils sont loin d’être parmi les favoris selon The Athletic…

Un moment donné, si on veut aller à la chasse à l’ours pour vrai, il faut se doter d’une ou deux armes de gros calibre.

Et parfois, si on n’en a pas déjà dans l’armoire, on n’a d’autre choix que des les acheter au magasin ces petits joujoux…